Revoter, oui, mais quand ? Fillon et Copé se rencontrent lundi
Dernier épisode en date de la saga : Jean-François Copé a proposé un référendum pour revoter en 2014, date rejetée par le camp Fillon. Les deux hommes ont rendez-vous aujourd'hui.
CHAOS A L'UMP – Jean-François Copé et François Fillon n'ont plus que deux jours pour se mettre d'accord afin de trouver une solution à la crise qui secoue l'UMP depuis maintenant deux semaines. Le scénario d'un nouveau vote a donc refait surface, dimanche 2 décembre.
Alors que l'ancien Premier ministre a toujours prôné cette idée, le président de l'UMP a avancé ses propositions lors d'un déplacement à Nancy. Avant la rencontre entre les deux hommes prévue lundi 3 décembre, qui pourrait se tenir en fin de matinée selon l'AFP, francetv info remonte le fil.
Acte 1 : le copéiste Chatel remet l'idée sur le tapis
C'est le premier copéiste à aller dans ce sens. Dans une interview au Journal du Dimanche, Luc Chatel, vice-président de l'UMP, estime qu'"il faut redonner la parole aux militants". Et pour cela, il se rallie à la solution d'un nouveau vote pour la présidence du parti. "Je propose, dès demain [lundi], l'installation immédiate d'un groupe de travail sur les statuts et sur l'organisation d'un nouveau scrutin. On ne peut pas revoter avec les règlements et les statuts actuels. Les mêmes causes produiront les mêmes effets", explique l'ancien ministre de l'Education nationale.
Acte 2 : Fillon lui répond et relance Copé
Il n'en a pas fallu plus pour que l'ancien Premier ministre réponde à cette option, en marge d'un discours à Royaumont (Val-d'Oise). François Fillon a ainsi déclaré que ses soutiens étaient prêts à rencontrer "dès lundi" les proches de Jean-François Copé pour "réfléchir ensemble à ces modalités" d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP, idée qu'il soutient depuis le début. "Et si cette solution ne convenait pas, alors il faudrait réunir sans attendre le comité des sages prévu par les statuts", a-t-il ajouté.
Acte 3 : Copé propose un référendum à deux questions
Dimanche en fin d'après-midi, le président de l'UMP a fait ses propositions lors d'un déplacement à Nancy. Jean-François Copé propose d'organiser en janvier 2013 un référendum qui comportera deux propositions. La première sera une question : "Etes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts ?". La seconde consiste en une proposition du président de l'UMP qui souhaite "remettre à la disposition des militants [son] mandat au lendemain des élections de 2014", au lieu de 2015 comme prévu. Concrètement, une nouvelle élection aurait lieu juste après les municipales.
Acte 4 : Fillon estime l'échéance "trop lointaine"
François Fillon a refusé dans la foulée la proposition de Jean-François Copé. Pour l'ancien premier ministre, la date envisagée est "trop lointaine", d'après ses proches. François Fillon demande la réunion d'un comité des sages prévu par les statuts de l'UMP pour définir les conditions d'un nouveau vote rapidement, indique son entourage. "Ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page", écrit François Fillon dans un communiqué.
Réponse immédiate du clan Copé : le président proclamé de l'UMP est "prêt à continuer son chemin" si François Fillon persiste dans son refus. D'après un journaliste du Figaro sur Twitter, il ne compte pas proposer autre chose.
Copé apprenant que les fillonistes annoncent une fin de non recevoir à ses propositions : "je n'irai pas plus loin"
— Jean-Baptiste Garat (@Figarat) Décembre 2, 2012
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