Manuel Valls "regrette" d'avoir imputé "le retour du terrorisme" à la droite
Le ministre de l'Intérieur a fait son mea culpa mercredi matin sur BFMTV.
POLITIQUE – Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, interrogé sur BFMTV mercredi 14 novembre, "regrette" d'avoir imputé "le retour du terrorisme" en France à la droite mardi dans l'hémicycle. "Dans le chaudron de l'Assemblée nationale, on peut être emporté par le verbe", a-t-il ajouté. Ses propos avaient été vivement critiqués par l'opposition, qui a réclamé sa démission.
Au cours des questions au gouvernement, mardi, Manuel Valls a répondu à une question du député Eric Ciotti, le "monsieur sécurité" de l'UMP, sur les dernières statistiques de la délinquance en France. "C'est vous qui avez échoué et les Français aujourd'hui payent dix ans d'une politique de sécurité faite de lois qui n'ont servi à rien, qui n'ont pas été appliquées. L'esbroufe, c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance, c'est vous. (...) Le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous", a répondu le ministre de l'Intérieur devant l'hémicycle.
"La droite n'est évidemment" pas responsable du retour du terrorisme en France, a rectifié Manuel Valls au micro de Jean-Jacques Bourdin, mercredi matin. Il n'a pas pour autant présenté d'excuses, même s'il a estimé qu'"il ne faut jamais diviser le pays" en matière de terrorisme.
Valls "est le ministre le plus à droite"
Le locataire de la place Beauvau s'était déjà fait recadrer par le président François Hollande mardi soir, lors de sa conférence de presse. "La lutte contre le terrorisme doit rassembler. Ne polémiquons pas. Le sujet est trop grave", a déclaré le chef de l'Etat. Un message repris par le Premier ministre mercredi matin sur France Info. Jean-Marc Ayrault a appelé à "éviter les polémiques" sur le terrorisme, un sujet sur lequel les Français doivent être "rassemblés".
"L'incident est clos", a pour sa part tranché Jean-Pierre Raffarin sur Europe 1. Manuel Valls "est le ministre le plus à droite", a ajouté l'ex-Premier ministre UMP, concluant que "ce n'est pas notre intérêt de le fragiliser à l'extrême".
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