Le musicien Ibrahim Maalouf, fiché "Interpol positif" et bloqué pendant 2 heures dans une gare
Le passeport de l'artiste, qui voyage régulièrement à l'étranger, n'était "plus utilisable".
"Je ne suis qu'un dommage collatéral insignifiant", dit-il au site Clique. Le musicien français Ibrahim Maalouf raconte comment la police l'a retenu, à la gare du Nord, à Paris, mardi 17 novembre, à cause de son passeport. "Il était indiqué sur leur ordinateur que mon passeport était signalé 'Interpol positif'. Ils me l’ont confisqué et m’ont interrogé", raconte-t-il.
Le trompettiste a raté deux trains et annulé une journée de promotion pour laquelle il se rendait à Londres, avant d'être relâché et de raconter sa mésaventure sur sa page Facebook. "J’avais ma carte d’identité sur moi, j’ai donc pu monter dans un train. Une fois assis, j’ai été rejoint par trois agents de la douane". Selon lui, les agents "avaient mal pris le fait qu’un article du Parisien, publié quelques minutes plus tôt, écrive que la douane m’avait arrêté", alors que "je n'ai mentionné que la police". Ibrahim Maalouf a finalement pu prendre son train à la dernière minute, pour arriver à l'heure à son concert.
La police "n'avait aucune idée de la raison pour laquelle j'avais été fiché par Interpol. Pour eux, c'est juste mon passeport qui n'était plus utilisable", poursuit-il. L'artiste affirme comprendre "l'ambiance actuelle et le sentiment de peur" et ne "reproche rien à la police". En revanche, il reproche à Interpol de "faire un peu de zèle". "Pourquoi invalider mon passeport en prétendant qu’il est inutilisable depuis 2012, alors que je l’utilise sans problème depuis tout ce temps ? J’ai traversé quarante pays avec", assure-t-il.
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