Le parquet ne s'oppose pas à une libération conditionnelle de Dany Leprince
Le quinquagénaire a été condamné à perpétuité pour un quadruple meurtre familial, qu'il continue de nier.
JUSTICE - Le parquet ne s'oppose pas à la libération conditionnelle réclamée par Dany Leprince, a annoncé, mardi 11 septembre, le procureur de la République de Melun. Cet homme, âgé de 55 ans, a été jugé coupable en 1997 et condamné à perpétuité pour les meurtres de son frère, de sa belle-sœur et de deux nièces de 7 et 10 ans, tués à coups de hachoir, et retrouvés dans la maison familiale de Thorigné-sur-Dué (Sarthe). Mais il a toujours nié ce quadruple meurtre familial.
Le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne), qui a examiné mardi la demande de Dany Leprince, rendra sa décision le 10 octobre. "Le parquet ne s'oppose pas à la demande de libération conditionnelle de Dany Leprince, à condition" notamment "que la résidence soit fixée chez son épouse" et que "ce soit avec un placement sous surveillance électronique", a précisé Bruno Dalles à l'issue de l'audience. Le parquet a émis d'autres exigences : "une obligation d'exercer une activité professionnelle, une obligation de soins" et "une indemnisation plus importante de la partie civile".
La peine de sûreté levée
Cette demande est la dernière démarche en date engagée par un détenu qui a mené en vain une lutte acharnée pour prouver son innocence. Accusé par sa femme et sa fille dans des versions qui ont varié, Dany Leprince avait avoué en garde à vue le seul meurtre de son frère, avant de se rétracter. Il a, depuis, toujours clamé son innocence.
En avril dernier, le TAP de Melun avait ouvert la voie à son éventuelle libération conditionnelle, en levant la peine de sûreté de vingt-deux ans qui accompagnait sa condamnation à perpétuité.
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