Les candidats interpellés sur l'euthanasie par l'ADMD
L'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) interpelle les candidats à la présidentielle en préparation d'une manifestation, le 24 mars à Paris. Elle vient de lancer une affiche choc.
"Doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l'euthanasie ?" Dans une campagne choc, lancé mardi 6 mars, l'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) interpelle François Bayrou, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy en ces termes. Et pour cause, ces trois candidats sont "les plus opposés à la légalisation d'une aide active à mourir", fait valoir l'association, qui prépare une mobilisation sur le sujet le 24 mars, place de la République à Paris.
Des candidats sur leur lit de mort : le photomontage est destiné à "les pousser à réfléchir à cette importante question de liberté individuelle" qu'est "la situation de fin de vie", poursuit l'ADMD dans les colonnes du Figaro. "Cela arrivera à 100% de la population", assure le président de l'AMDM, Jean-Luc Romero, interrogé par 20 Minutes. "Si [les candidats] ont envie de réagir, ils pourront le faire, comme tous les autres candidats à la présidentielle, au meeting du 24 mars. Ils ont tous été invités."
Nicolas Sarkozy : un risque de "débordements dangereux"
Dans son interview fleuve accordée au Figaro Magazine début février, le président candidat avait assuré qu'une évolution législative sur ce sujet ne figurait pas parmi "ses valeurs pour la France" : "L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à notre conception de la dignité de l'être humain."
Marine Le Pen : la loi Leonetti "est suffisante"
Interrogée dans La Croix en février 2011, Marine Le Pen avait estimé que l'actuelle législation (loi Leonetti) lui paraissait "suffisante", "même s’il y a beaucoup de progrès à faire en termes de prise en charge et pour lutter contre la douleur".
François Bayrou : "un comportement contraire à nos valeurs"
Le candidat centriste s'est également prononcé contre une évolution de la législation sur la fin de vie. Interrogé par l'hebdomadaitre Le Généraliste, en février, il a proposé une meilleure information des patients et de leur famille. La loi Leonetti en vigueur, relative aux droits des malades et à la fin de vie, "constitue un équilibre qu'il faut préserver car elle évite deux écueils que je ne souhaite pas : d'un côté, l'acharnement thérapeutique et de l'autre, l'euthanasie qui porte un risque non négligeable de comportements contraires à nos valeurs", a-t-il déclaré.
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