Grève dans l'éducation : quelques milliers de personnes dans les rues de Paris
Entre 9 000 personnes selon la police et 20 000 selon les organisateurs ont défilé mardi à Paris, dans le cadre de la manifestation nationale contre le projet d'évaluation des enseignants et les suppressions de postes.
Les syndicats d'enseignants ne veulent toujours pas du projet de réforme de l'évaluation des professeurs et dénoncent les 14 000 suppressions de postes de la rentrée 2012. Mardi 31 janvier, plusieurs syndicats ont donc appelé à faire grève et à manifester dans différentes villes de France. Un appel peu suivi, selon le ministère de l'Education nationale. Retour sur les enjeux et les circonstances de cette grève.
• La mobilisation a-t-elle été forte ?
Le ministère a annoncé un taux de grévistes de 15,55 % dans le primaire et de 12,41 % dans les collèges et lycées.
Selon le SNUipp-FSU, principal syndicat du premier degré, l'appel était suivi dans 52 départements, avec un taux moyen global de grévistes de 40 %. Selon le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, la grève était suivie par 42 % des enseignants.
A Paris, la manifestation nationale a réuni entre 9 000 personnes selon la police et 20 000 selon les organisateurs. Derrière la banderole de tête, réclamant "retrait du projet d'évaluation et arrêt des suppressions de postes", Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération dans l'éducation, s'est félicitée d'une mobilisation "très significative".
• En quoi consiste le projet de réforme ?
Jusqu'alors, les professeurs étaient soumis à une double notation : administrative par le chef d'établissement, et pédagogique, la plus importante, par l'inspecteur régional. Ce dernier est formé dans la discipline des enseignants qu'il contrôle. Le projet de réforme prévoit que le chef d'établissement devienne le seul évaluateur dans le secondaire. Le projet, que le ministère souhaite mettre en œuvre à la rentrée, avait déjà donné lieu à une grève et des défilés le 15 décembre. Le Snes-FSU, FO et le Snalc ont appelé à la grève.
• Où ont lieu les suppressions de postes ?
Egalement dans la ligne de mire des syndicats : les suppressions de postes prévues à la rentrée (6 550 dans les collèges et lycées et 5 700 dans le primaire). Le SNUipp-FSU s'est rallié à ce second mouvement. Le syndicat dénonce en particulier "les coupes drastiques dans les 'Rased' [spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire], le remplacement, la scolarisation des moins de 3 ans : autant de mesures qui s'attaquent encore une fois aux élèves les plus fragiles".
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