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Les Français ont consommé moins d'anxiolytiques et de somnifères en 2015

Malgré deux attentats et le maintien d'un chômage élevé, le nombre de boîtes remboursées par la Sécurité sociale a diminué. En partie en cause de la baisse du taux de remboursement des somnifères. 

Article rédigé par franceinfo
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6,7 millions de boîtes de somnifères ont été vendues en 2015, contre 6,7 millions en 2014.  (MAXPPP)

Des chiffres étonnants. Les Français ont consommé moins de médicaments contre l'anxiété en 2015, malgré deux attentats et le maintien d'un chômage élevé, rapporte dimanche 14 février l'hebdomadaire Le Point sur son site internet, citant des chiffres de la Sécurité sociale.

"A priori, c'est une surprise", note lepoint.fr, qui s'est procuré les statistiques de la Caisse nationale d'assurance-maladie des travailleurs salariés (Cnamts) concernant les trois catégories de médicaments les plus utilisés dans les troubles anxieux. Il s'agit des benzodiazépines anxiolytiques (Temesta, Lexomyl, Seresta, etc.), dont le nombre de boîtes remboursées par la Sécurité sociale a diminué de plus de 700 000 boîtes l'an dernier, soit une baisse de 1,4% (48,9 millions de boîtes remboursées en 2015 contre 49,6 en 2014).

Seuls les ventes d'antidépresseurs augmentent

La réduction est encore plus importante pour les benzodiazépines hypnotiques (essentiellement des somnifères), avec près de 220 000 boîtes vendues en moins l'an dernier (6,5 millions en 2015 contre 6,7 millions en 2014), soit une baisse de 3,26%. Seuls les antidépresseurs ont été légèrement plus consommés en 2015, avec un nombre de boîtes remboursées en hausse de 0,67% (33,6 millions en 2015 contre 33,4 en 2014).

"La diminution de la consommation des benzodiazépines anxiolytiques se confirme", commente Antoine Pelissolo, président de l'Association française des troubles anxieux et de la dépression. Mais ce professeur relève qu'il reste "encore beaucoup" d'utilisateurs, de l'ordre de 10 millions de personnes.

Les benzodiazépines, moins bien remboursés par la Sécu

Les autorités sanitaires ont mis en garde à plusieurs reprises ces dernières années contre l'utilisation massive des bénzodiazépines en France, notamment pour traiter les insomnies (Noctamide, Havlane...), rappelant que la prescription devait être "la plus courte possible".

En 2014, la Haute autorité de santé (HAS) avait pour sa part jugé que les benzodiazépines avaient un "intérêt thérapeutique limité" dans l'insomnie. La HAS a préconisé que leur taux de remboursement soit réduit de 65% à 15%, une recommandation suivie par l'assurance-maladie depuis le 1er décembre 2014. Ce qui peut expliquer la baisse des ventes de ces produits.

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