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Les gaz d'échappement de diesel classés cancérogènes par l'OMS

LYON - Ces gaz, en particulier les particules fines, sont à l'origine de cas de cancers, notamment des poumons et de la vessie, ont déclaré mardi des experts de l'Organisation mondiale de la santé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Selon l'OMS, les gaz d'échappement des moteurs diesel sont des cancérogènes certains. (PIERRE COUBLE / MAXPPP)

Les gaz d'échappement des moteurs diesel sont classés parmi les cancérogènes certains pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), l'agence spécialisée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), depuis mardi 12 juin. FTVi vous explique pourquoi.

• Un risque accru de cancers du poumon et de la vessie

Depuis 1988, les émissions des moteurs diesel étaient classées parmi les cancérogènes probables pour l'homme. Les experts réunis à Lyon ont estimé mardi qu'il y avait à présent suffisamment de preuves montrant qu'une exposition aux gaz d'échappement de moteurs diesel est associée à un risque accru de cancer du poumon, pour classer ces gaz dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains.

"Les preuves scientifiques sont irréfutables et les conclusions du groupe de travail ont été unanimes : les émanations des moteurs diesel causent des cancers du poumon", a déclaré le Dr Christopher Portier, président du Circ. Les experts ont également noté un risque accru de cancers de la vessie sur la base d'éléments plus limités. "L'exposition à ce mélange chimique doit être réduite dans le monde entier", recommande le Circ.

• Les particules fines, nocives pour l'organisme

Le moteur diesel est réputé meilleur pour l'environnement que le moteur à essence car il génère moins de CO2 au kilomètre. Il émet en revanche des particules fines, nocives pour l'organisme. Ces particules, émises aussi par le chauffage au bois et l'industrie, seraient en France à l'origine de quelque 42 000 morts prématurées chaque année, selon le ministère de l'Ecologie.

Le diesel émet par ailleurs un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Par ailleurs, le groupe de travail a rappelé que les gaz d'échappement de moteurs à essence sont "peut-être cancérogènes pour les humains".

• La faute aux voitures, mais pas uniquement

En France, le diesel s'est fortement développé, favorisé en cela par une politique fiscale avantageuse. Il équipe actuellement près de 60% du parc automobile, contre à peine plus du quart en 1995. 

Mais dans le monde, d'importantes populations sont exposées quotidiennement aux émissions des moteurs diesel non seulement par le biais des véhicules routiers, mais aussi par d'autres modes de transport (trains comme les TER en France, bateaux...) et par des générateurs d'électricité. 

•  Des normes européennes de plus en plus exigeantes

"Ma réaction, c'est : 'enfin !'", a réagi le Dr Patrice Halimi, secrétaire général et porte-parole de l'association Santé environnement France, qui regroupe 2 500 médecins. "On sait depuis très longtemps que le diesel est un mauvais choix sanitaire, et que cette politique publique [visant à promouvoir un parc diesel en France] est une erreur."

Pour se conformer à des normes européennes de plus en plus exigeantes, les constructeurs ont fait des progrès en matière de performance et de propreté avec des systèmes de filtration contre les particules fines de plus en plus efficaces.

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