Basket aux JO 2024 : "Ça change tout qu'il soit là"... Victor Wembanyama, l'engouement sur et en dehors du terrain grimpe en flèche

L'intérieur des Bleus, qui découvre les compétitions internationales, a été essentiel dans les deux victoires françaises. Il est l'attraction principale de la phase de groupes dans le Nord.

Théo Gicquel - envoyé spécial à Villeneuve-d'Ascq

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 02/08/2024 07:00 Mis à jour le 02/08/2024 09:48

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Victor Wembanyama au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq après le match face au Japon, le 30 juillet 2024. (THOMAS COEX / AFP)

Quand on mesure 2,24 mètres, on ne passe de toute façon jamais inaperçu. Mais Victor Wembanyama, qui dispute sa première compétition avec l'équipe de France, a pu se rendre compte de la popularité dont il jouit déjà. A Villeneuve-d'Ascq, il y a lui et les autres. En dehors du stade Pierre-Mauroy, déjà. "Ca change tout qu'il soit là. On vient voir les débuts olympiques d'un prodige", se réjouissent Benjamin et Alice, l'un avec le maillot du Français en bleu et l'autre avec celui des Spurs.

Dans la salle, son arrivée à l'échauffement provoque à chaque fois un vacarme qui monte dans les travées. "C'est juste unique. Je n'ai jamais expérimenté quelque chose comme ça, une telle intensité, dès l’échauffement", disait l'intéressé après le premier match face au Brésil. "J'ai vu jouer beaucoup de stars, mais il y a un truc différent avec lui. Il est humble et calme alors qu'il peut devenir le meilleur, c'est dingue", souffle Stéphane, suiveur du basket depuis 1988.

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Sur le terrain, "Wemby" aurait pu être saisi par l'enjeu : débuter son histoire par des Jeux olympiques à domicile, alors que sa sélection sort d'un naufrage au Mondial, il y a plus simple. "C’est vraiment une charge et une responsabilité en plus d’être à la hauteur de l'équipe de France, mais c’est plus excitant qu’effrayant", dévoilait-il avant de se lancer.

Face au Brésil, c'est lui qui a sonné la charge en signant un deuxième quart-temps exceptionnel pour éviter aux Bleus un retard à l'allumage. Un peu esseulé, il a finalement reçu le soutien de Nicolas Batum. "Je me suis dit : 'Nico passe à autre chose, joue, on a besoin de toi !'. Je ne pouvais pas laisser toute la pression sur Wemby. Il a été très important autant sur la feuille de stats que sur le reste, qui ne se voit pas", expliquait ensuite le capitaine des Bleus.

"On n’en attendait pas moins de lui, mais c’est un atout incroyable."

Nicolas Batum, capitaine des Bleus
après France-Brésil

Lors de la lutte étouffante face au Japon, il a une nouvelle fois commencé fort, avant de s'éteindre, "un peu fatigué" selon son sélectionneur Vincent Collet. Mais revigoré comme tous par le shot miraculeux de Matthew Strazel, il a maté la révolte des Japonais en inscrivant huit des dix points des Bleus en prolongation. "Toute la deuxième période, il a été moins bon. Mais il s’est bien repris en prolongation. C’est un comportement de champion, il a été présent au moment décisif", admirait Vincent Collet.

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A chaque fois meilleur marqueur des Bleus (19 et 18 points), Victor Wembanyama a pris le rôle qui lui revient : celui du jeune espoir déjà à même d'être le patron, à seulement 20 ans. "On a vu son niveau d'efficacité dès qu'on arrive à le servir près du cercle, il est très difficile à arrêter. Ca doit marquer nos esprits pour qu'on continue à avancer dans cette direction", souhaitait Vincent Collet après le Brésil.

La France qualifiée, elle jouera la première place du groupe face à l'Allemagne, vendredi (21 heures). Face aux champions du monde en titre, puis en quarts à Paris, elle aura besoin du public, mais surtout d'un grand Victor Wembanyama.

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