Reportage JO de Paris 2024 : "Ca prend aux tripes"... Les équipes de France de basket portées par l'ambiance à Villeneuve-d'Ascq

Les deux équipes de France ont pu savourer l'accueil exceptionnel qui leur a été réservé par le Stade Pierre-Mauroy, qui fait salle comble du matin au soir depuis le début des Jeux.
Article rédigé par Théo Gicquel - envoyé spécial à Villeneuve-d'Ascq
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Janelle Salaün et l'équipe de France face au Canada lors du premier match des Jeux olympiques à Villeneuve-d'Ascq, le 29 juillet 2024. (BOUKLA FABIEN / KMSP / AFP)

"Je savais que ce serait un truc de fou, l’engouement. Mais je ne pensais pas à ça." Après la victoire inaugurale face au Brésil, dimanche 28 juillet, Victor Wembanyama était encore ébloui par l'ambiance du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, situé dans la banlieue de Lille. 

L'arène nordiste, antre habituel du Losc de 50 000 places, a déjà du vécu : elle avait accueilli la Coupe Davis en 2014 et des matchs de l'Euro de football en 2016. Réduite à 27 180 places en configuration JO, elle n'en demeure pas moins un entonnoir à vacarme, qui a ravi les Bleus comme les autres équipes. "C’était incroyable, 27 000 personnes ! J’ai vu tellement de maillots NBA différents dans les tribunes. J’aime quand le basket rassemble les gens comme ça", souriait l'Américain Kevin Durant, dimanche soir.

A guichets fermés du matin au soir

Dès samedi matin, les longues files d'attente serpentaient autour de l'enceinte, plus d'une heure avant l'ouverture des portes. A 11 heures, les tribunes pour le premier match entre l'Australie et l'Espagne étaient pleines, et n'ont plus jamais désempli ensuite, peu importe le prestige de l'affiche. "Je n'ai jamais vu ça, et pourtant j'ai fait beaucoup de salles NBA !", constatait samedi soir Justin, Canadien venu de Montréal.

Le compteur de décibels, parfois lancé sur l'écran géant pour électriser la foule, a plusieurs fois dépassé les 120 unités pendant le week-end. Placé en troisième rotation samedi, le match des Bleus était le premier rendez-vous important.

La clameur a débuté dès l'apparition des joueurs pour une séance de tirs, une heure avant le début. "Je n'ai jamais expérimenté quelque chose comme ça, une telle intensité, dès l’échauffement", admirait "Wemby", suivi par son sélectionneur Vincent Collet. "Quand on est rentrés une heure avant, on sentait que quelque chose de spécial allait se passer".

Pendant le match, le premier quart-temps raté des Bleus n'a en rien entamé  l'engouement du public, qui a entonné une vibrante Marseillaise juste avant. "On a eu ce round d’observation, cette grosse nervosité. Même pour des mecs comme moi, tu rentres dans la salle, c’est particulier. On était dans le dur dans le premier quart, ils n’ont jamais lâché, ils nous ont encouragés", soulignait Nicolas Batum.

"Tu es aux Jeux olympiques, devant 27 000 personnes, à la maison. Ca prend aux tripes, c’est impressionnant."

Nicolas Batum,

capitaine de l'équipe de France

Lundi, ce sont les Bleues qui sont rentrées en piste face au Canada. Si l'échauffement a été moins bruyant, l'ambiance a ensuite été tout aussi vrombissante. "Franchement, c'était magique. Je pense que c'est la première fois pour nous toutes, donc c'est top de le faire aussi devant nos proches. La salle est incroyable", souriait Alexia Chery.

Comme pour les hommes, il a fallu un quart-temps aux Bleues pour prendre la mesure de la salle. "C'est une grande salle, franchement c'est vraiment grand ! Donc c'est vraiment impressionnant au début mais une fois qu'on est dans le match, il faut se concentrer sur le terrain donc on y pense plus", a souligné Dominique Malonga, 18 ans seulement.

Paris 2024 - Basket-ball : Une performance XXL des Bleues face au Canada

Tout au long du match le public a joué son rôle, particulièrement lorsqu'elles ont eu un trou d'air. "En deuxième mi-temps, on a eu un petit coup de mou. Et d'un coup, la salle s'est mise à chanter, c'était incroyable", a salué Sarah Michel Boury.

Au point d'en faire toute la semaine leur "sixième homme", comme l'a indiqué Wembanyama ? "Oui, mais là ils sont 27 000, donc ce sera même le huitième homme !", rigole Alexia Chery. "C’est de cette communion dont on a besoin dans les compétitions à domicile. Vivement mardi", conclut Nicolas Batum. 

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.