JO 2021 : handball, volley, basket... Les finales des Bleus décryptées
Les hommes de l'équipe de France de handball, de volley et de basket sont sur le pont, samedi, en finales des Jeux olympiques de Tokyo.
Après le carton plein masculin en demi-finales, les hommes du handball, du volley et du basket tricolores rêvent tous d'or, samedi 7 août, en finale des Jeux olympiques.
Les Bleus ont l'occasion de prolonger l'état de grâce des sports collectifs français à Tokyo. Dans ces trois sports, ils disposent de bonnes chances de succès. Reste à trouver les bonnes clés face au Danemark (hand), au Comité olympique russe (volley) et aux Etats-Unis (basket). Décryptage de nos consultants.
Handball / France-Danemark : "Les Danois arrivent plus usés que nous", estime Jérôme Fernandez
L'heure de la revanche a sonné pour les Bleus. Défaite par les Danois en finale des Jeux à Rio (28-26), l'équipe de France de handball tient l'occasion parfaite de remettre les compteurs à zéro, samedi (14 heures, heure française). Ceux qui étaient présents au Brésil n'ont pas oublié et se sont donnés le droit, en réalisant un parcours presque sans faute (une seule défaite en phase de poules, comme le Danemark), de disputer un round 2.
Pour notre consultant Jérôme Fernandez, double champion olympique (2008 et 2012) et quadruple champion du monde (2001, 2009, 2011, 2015), difficile de dégager un favori évident pour cette finale. "C'est du 51-49, parce que les Danois sont quand même champions olympiques et doubles champions du monde en titre. Mais on sent que le changement de génération s'est très bien fait au niveau des Français et que les Bleus sont prêts à en découdre."
Si, il y a cinq ans, les coéquipiers de Mikkel Hansen avaient su utiliser à bon escient la nouvelle règle du sept contre six en attaque, la France est désormais mieux préparée. "On a eu le temps de bien travailler, on voit qu'on encaisse moins de buts sur ces situations-là et puis on a eu un excellent Vincent Gérard jusqu'à présent, notamment en demi-finale contre l'Egypte. Donc il y a de quoi avoir confiance."
Pour le meilleur buteur de l'histoire des Bleus, le principal danger sera de ne pas tomber dans un faux rythme, un peu comme ce qu'avaient tenté les Egyptiens. "Il faudra amener cette équipe du Danemark au point de rupture, ne pas s'affoler, mettre de l'intensité défensive avec un bon gardien derrière et essayer de tenir le score jusqu'au dernier quart d'heure pour, à la fin, mettre le dernier coup de collier."
D'autant que des atouts existent pour les Bleus, notamment sur le banc. Car les Danois ont beaucoup moins de rotations : "Lasse Svan a été en difficulté en demi-finales alors qu'avant c'était la référence sur le poste. On sent que les pivots sont biens, mais pas comme avant. Heureusement Mikkel Hansen est toujours là pour tenir la baraque en attaque, bien épaulé par Mathias Gidsel, et puis Magnus Landin Jacobsen fait les arrêts qu'il faut. Mais je pense que les Danois arrivent plus usés que nous et si on se sert de nos 12 joueurs de champ, on a de bonnes chances".
Volley / France-Comité olympique russe : "Celui qui imposera le plus son style a de bonnes chances de gagner" pour Hubert Henno
Sacrés à Londres en 2012, les Russes sont de retour en finale à Tokyo face à une équipe de France qui s'apprête à remporter sa première médaille olympique. Pas de quoi cependant, pour notre consultant Hubert Henno – ancien meilleur libéro du monde et qui compte 254 sélections nationales – faire du Comité olympique russe le favori de cette rencontre. "Je pense que cela reste du 50-50 d'autant que, quand on est favoris contre les Bleus, ce n'est jamais bon signe car nous sommes capables de battre tout le monde. On l'a vu contre la Pologne, championne du monde en titre, c'est aussi ce qui leur avait rajouté de la pression."
Autre signal positif pour les hommes de Laurent Tillie : ils ont déjà vaincu les Russes lors d'un match au sommet en phase de poules, où la France était dos au mur après deux défaites inaugurales. "C'était un match référence, ça leur a permis d'engranger trois points, de prendre de la confiance et d'être de nouveau dans la course, avec un Earvin Ngapeth retrouvé. Même si les Russes étaient déjà qualifiés, ils ont joué à fond et voulaient éliminer un adversaire potentiel. Samedi, le pays qui imposera le plus son style risque de gagner. Contre la Pologne on l'a fait, contre l'Argentine on les a étouffés, donc là on verra comment cela se passe."
La force collective des Français a les moyens de bousculer l'impact physique proposé par le block russe. Et les Bleus pourront compter sur l'émergence de Jean Patry au niveau international et la confirmation de Trevor Clevenot pour faire la différence. "On l'a vu contre la Pologne, le danger venait de partout, et c'est plus difficile à gérer pour l'adversaire que lorsqu'on sait que cela provient d'un seul joueur."
En face, il faudra garder un oeil sur les ailiers Dmitry Volkov et Egor Kliuka, sans oublier Maxim Mikhaylov. Pour Hubert Henno, "leur point faible reste leur libéro. Si l'on compare avec Jenia Grebennikov, c'est le jour et la nuit et depuis le début du tournoi, il n'est pas exceptionnel."
Basket / France-Etats-Unis : "Il n'y a plus de complexe d'infériorité", pour Richard Dacoury
Après deux échecs consécutifs à Londres en 2012 et à Rio en 2016, les Bleus auront à coeur de remporter la première médaille d'or olympique de l'histoire du basket masculin tricolore. Pour cela, ils devront réaliser l'exploit de venir à bout de la Team USA une deuxième fois dans le tournoi.
Mais selon notre consultant Richard Dacoury – 160 sélections en équipe de France – les Américains, tenants du titre, restent favoris : "Jouer cette équipe reste un challenge plutôt ardu. Menée par Kevin Durant, elle est constituée de joueurs de top niveau en NBA. Après un début un peu hésitant, ils ont progressé match après match pour refaire figure de favoris à l'aube de cette finale."
Si les joueurs de Vincent Collet devront réaliser un "match parfait" pour espérer bousculer leurs adversaires, ils pourront s'appuyer sur la force de leur collectif. "On a une bonne équipe. C'est toute une équipe soudée qui fait face à l'adversité à chaque fois, avec une bonne profondeur de banc. C'est sans doute ce que l'on pourrait opposer aux Etats-Unis, qui se base davantage sur des individualités", affirme Richard Dacoury.
Autre atout majeur côté Bleus : les pivots. L'équipe de France a la chance de compter dans ses rangs des joueurs de grande taille, à l'image de Rudy Gobert, Moustapha Fall et Vincent Poirier. "Un par un ils nous sont supérieurs, sauf qu'il leur manque des pivots de grande taille. C'est le seul endroit où l'on peut rivaliser, voire dominer. À nous de profiter de cet avantage. C'est comme ça qu'on les a battus lors du premier match", analyse notre consultant basket. "On a des joueurs qui évoluent en NBA, ils les rencontrent régulièrement. Il n'y a plus de complexe d'infériorité. Ils vont donner le meilleur d'eux-mêmes. Ça va être un match très serré."
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