JO 2022 : Braisaz-Bouchet se sublime, Fillon Maillet battu, déceptions en skicross... Le bilan de la quatorzième journée des Français à Pékin

Un talent brut désormais en or. Justine Braisaz-Bouchet, biathlète des Saisies en Savoie, a conquis le titre olympique de la mass start ce vendredi 18 février. La récompense d'années d'efforts et d'entraînements pour polir ce talent brut du biahlon français.

Pour Quentin Fillon Maillet, quintuple médaillé, il n'y aura pas de grand chelem mais une place d'honneur (4e) qui confirme son statut de patron du biathlon mondial cet hiver. Du côté du ski cross tricolore, la déception est à la hauteur des attentes, comme en 2018 à Pyeongchang. Pour les deux bobeuses françaises, les premières manches les ont éloignées d'un accesit. Point d'étape.

Biathlon : Justine Braisaz-Bouchet, l'Olympe lui va si bien

Les Olympiens ont battu les Titans pour ériger le mont Olympe et s'y imposer. Pour les y rejoindre, Justine Braisaz-Bouchet, a dû, elle, écarter deux monstres de sa discipline : les Norvégiennes Tiril Eckhoff et Marte Olsbu Roeiseland. La Savoyarde de 25 ans pouvait laisser ses larmes couler. Elle venait de rentrer dans ce cercle fermé des champions siégeants à l'Olympe avec le plus beau métal autour du cou.

Sur la mass start pékinoise, Justine Braisaz-Bouchet a remporté sa première médaille individuelle, quatre ans après le bronze du relais mixte en 2018. Et que de symboles dans cette victoire. Car la native d'Albertville, terres des Jeux il y a 30 ans, conquiert le deuxième titre olympique dans l'histoire du biathlon français féminin, 16 ans jour pour jour après Florence Baverel-Robert, sur le sprint des jeux de Turin, en 2006. Forcément, l'émotion était forte après l'arrivée.

Pour les autres Françaises, l'accès à l'Olympe était clos. La faute aux Norvégiennes, mais pas que, le vent balayant le pas de tir. Julia Simon a commis six erreurs, et notamment les deux dernières qui lui coûtent une bataille pour le podium. Anaïs Chevalier-Bouchet (15/20), comme sur toute la deuxième semaine, n'a pas trouvé la solution. La Jurassienne Anaïs Bescond qui a connu de belles heures dans les Jeux, manque sa grande dernière avec un terrible 10/20.

Biathlon : Quentin Fillon Maillet manque le Grand Chelem

À trois balles d'entrer dans la légende. Quentin Fillon Maillet, double médaillé d'or et triplement argenté sur ces Jeux olympiques de Pékin, termine quatrième de la dernière épreuve de la quizaine, sur la mass start. Celle que l'on surnomme "la course des rois" a sacré l'autre prince de ces 24e Jeux d'hiver, le Norvégien Johannes Boe. La faute à des tirs moins bons que sur ses précedéntes courses. Et notamment le dernier.

Car en arrivant sur son dernier tir debout dans le froid glacial de Zhangjiakou, le Jurassien avait une opportunité... en or. Johannes Thingnes Boe, alors leader, commettait deux erreurs et ouvrait la porte à ses poursuivants. Mais Fillon Maillet ne saisissait pas l'opportunité, manquait ses trois dernières cibles et laissait filer la victoire et le podium. À l'arrivée, le héros Bleus de ces Jeux terminait 4e, son pire résultat en deux semaines.

Pour les trois autres Français, la fête a vite tourné court. Des erreurs sur le premier tir les ont éloignés des premières places : Simon Desthieux finit 16e, Emilien Jacquelin 22e et Fabien Claude se classe 26e. Tous trois à 15/20, comme leur leader Quentin Fillon Maillet.

Ski cross : nouvelle désillusion pour les Français

L'espoir était immense. La déception l'est tout autant. Deuxième et troisième mondiaux cet hiver, Bastien Midol et Terence Tchiknavorian nourrissaient de sérieux espoirs de médaille. Mais le couperet est tombé tôt : dès les quarts de finale pour Midol, dès les huitièmes pour Tchiknavorian et Jean-Frédéric Chapuis, champion olympique en 2014 à Sotchi.

Seul François Place, champion du monde 2019, s'est hissé en demi-finales. Sans succès, puisqu'il ne s'est pas qualifié pour la finale. Il termine en quatrième position de la petite finale (8e au final).

Bilan : un nouvel échec pour le skicross français après les femmes la veille, et les hommes comme en 2018 à Pyeongchang (6e place d'Arnaud Bovolenta).

Bob à deux : grande première pour Margot Boch et Carla Sénéchal

Le premier équipage féminin français de bob à deux de l'histoire s'est officiellement élancé sur la piste de Yanqing. La pilote Margot Boch et sa pousseuse Carla Sénéchal n'ont d'ailleurs pas à rougir ce soir après les deux premières manches. Dans le premier acte, les Françaises ont réalisé un encourageant douzième meilleur temps à moins de neuf dixièmes des leaders allemandes.

En deuxième manche, le sort n'a pas été le même. En commettant plusieurs erreurs, le duo a perdu beaucoup de temps et pointe au 17e rang à la fin de la première journée. La mission remontée est prevue samedi à partir de 13 heures.