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JO 2022 : ces lois physiques pour réussir sa course de bobsleigh

Les épreuves bobsleigh à deux et à quatre se déroulent samedi 19 et dimanche 20 février aux JO de Pékin. Dans ce sport de glisse, les courses, à priori, se ressemblent beaucoup. Très peu d'éléments font la différence. Qu’est-ce qui fait qu’un équipage gagne à la fin ?

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le bobsleigh à quatre de l'équipe de France aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022, le 18 février 2022. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)

Celui qui gagne une course de bobsleigh est celui qui tire le mieux partie des lois de la physique, explique Jean-Michel Courty professeur à Sorbonne Université, et auteur de la chaîne Youtube "Merci la physique ! " 

Car les deux seules forces motrices du bobsleigh sont la poussée et le poids. Pour faire une meilleure glisse que les autres, ce qui compte se sont donc, d’abord, les 50 mètres de poussée au départ pour donner de la vitesse à l'engin qui pèse entre 170kg et 210kg à vide. Les pousseurs ont en général cinq secondes pour propulser le bobsleigh et sauter dedans. En fin de poussée, le bobsleigh atteint déjà 40km/h. Donc le pousseur doit aussi être un bon sprinteur pour pouvoir suivre.


Uune fois parti, la force motrice du bobsleigh (c’est son poids qui l'entraîne dans la pente) intervient. Là, deuxième secret pour gagner : limiter les forces de frottement. Il faut alors limiter les forces de frottement de l’air, d’une part, grâce à l'aérodynamisme du bobsleigh (qui est évidemment très étudié, comme en formule 1) grâce aussi à la position de l'équipage qui rentre la tête et qui doit garder l'espacement optimisé entre les membres d'équipage pour que l’air s'écoule le mieux possible. Évidemment, il faut aussi limiter les forces de frottement sur la glace en faisant déraper au minimum les patins du bobsleigh sur la piste. Et là, c’est essentiellement une question de pilotage et de trajectoire.

Le pilote a un rôle primordial

Le pilote peut faire tourner les patins avant du bobsleigh en tirant sur des poignées.
Pour choisir la trajectoire la plus rapide, sans déraper, il faut maîtriser la force centrifuge, monter un peu sur les côtés dans les virages... mais pas trop.

Evidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on enchaîne une vingtaine de virages, sur 1,5km à plus de 100km/h. Le talent du pilote, c’est donc d’anticiper, et c’est de toujours se projeter dans la courbe suivante. Sachant qu'à chaque mètre parcouru, chaque mouvement de l'équipage compte : au final, la victoire se joue en général à quelques centièmes de seconde.

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