Paris 2024 : plusieurs villes se disputent les statues de figures féminines dévoilées pendant la cérémonie d'ouverture des JO

Trois communes de Loire-Atlantique ont déjà écrit au comité d'organisation des Jeux pour tenter d'obtenir l'une de ces statues.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
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Dix statues de femmes, dont celle de Simone Veil, ont été présentées lors de la cérémonie d'ouverture des JO le 26 juillet 2024. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCE TELEVISIONS)

La fête va à nouveau battre son plein dans Paris à partir du mercredi 28 août au soir, avec la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques sur les Champs-Élysées et la place de la Concorde. Elle a lieu un mois après le spectacle magistral de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Celle-ci s'était déroulée sur la Seine sous le signe du progressisme et du féminisme. Dix statues dorées de figures féminines de l'histoire de France avaient d'ailleurs été dévoilées sous la pluie battante, dont celles d'Olympe de Gouges, de Gisèle Halimi ou encore de Simone de Beauvoir. Et leur héritage est disputé puisque plusieurs villes aimeraient les accueillir. 

Trois communes de Loire-Atlantique ont déjà levé la main auprès du comité d'organisation des Jeux. Saint-Nazaire espère notamment obtenir la statue de Simone Veil, au nom du combat des femmes pour disposer librement de leur corps. La Baule et Le Croisic, de leur côté, se disputent une autre figure, celle de la sportive et Nantaise Alice Milliat, qui est aussi l'organisatrice des premiers Jeux mondiaux féminins en 1922. 

"Nous avons adressé cette candidature libre à Tony Estanguet pour la simple et bonne raison qu'il y a peu d'œuvres qui sont consacrées à Alice Milliat. C'est une femme qui était assez méconnue. Pour nous, ce serait un symbole fort de pouvoir obtenir cette statue, dans ce département où elle est née et où elle est enterrée", explique Franck Louvrier, le maire de La Baule. 

"Il ne faudrait pas que l'héritage soit uniquement parisien."

Franck Louvrier, maire de La Baule

à franceinfo

"Nous avons contribué à cet événement par l'accueil de la flamme et je pense donc qu'il serait important que cet héritage soit aussi en province", précise l'élu.

Pour l'instant, les courriers sont restés sans réponse. "On attend la fin des Jeux, a répondu Tony Estanguet, le président du comité d'organisation de Paris 2024, sur franceinfo mercredi 28 août. C'est tant mieux si aujourd'hui, quelques jours après les JO, les gens vont plutôt se battre pour obtenir un héritage de ces JO dans leur commune. On prendra des décisions après les Jeux, il n'y a pas d'urgence par rapport à ça". 

"C'est un peu tôt pour dire oui ou non."

Tony Estanguet, président du comité d'organisation de Paris 2024

à franceinfo

"Ce que je sais aussi, c'est que certains d'entre eux n'étaient pas forcément aussi motivés avant le début des Jeux pour accompagner le mouvement, donc on va prendre un peu de temps pour décider de tout cela", a poursuivi Tony Estanguet. De son côté, la Ville de Paris assure que les dix statues resteront dans la capitale, sans commenter ces appels du pied venus de l'ouest de la France. Le Cojo, le Comité d'organisation des Jeux, confirme simplement que des discussions sont en cours avec la mairie de Paris pour décider de leur destination.

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