Candidat à la présidence du CIO, Sebastian Coe veut une "politique claire" sur le genre

Le Britannique est président de la Fédération internationale d'athlétisme et candidat, face à six autres postulants, pour prendre la succession, en mars 2025, de Thomas Bach à la présidence du Comité internationale olympique.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le président de la fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe, le 22 novembre 2024 à Budapest (Hongrie). (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Adopter une "politique claire" sur le genre, protéger le sport féminin, élargir la consultation pour réintégrer la Russie aux JO... Telles sont les priorités fixées par Sebastian Coe, candidat à la présidence du Comité olympique international (CIO), dans un entretien accordé à l'AFP lundi 25 novembre.

"Si nous ne le protégeons pas et que nous ne disposons pas d'une ligne politique claire, sans ambiguïté, pour y parvenir, nous courons le risque de perdre le sport féminin. A titre personnel et en tant que président d'un sport olympique, je ne suis tout simplement pas prêt à ce que cela se produise", a assuré l'actuel patron de la Fédération mondiale d'athlétisme (World Athletics).

"Mal à l'aise" face aux sacres de l'Algérienne Iman Khelif et de la Taïwanaise Lin Yu-ting en boxe aux JO

Double champion olympique du 1 500 m à Moscou 1980 et Los Angeles 1984, l'ancien président du comité d'organisation des Jeux de Londres en 2012 dit avoir été "mal à l'aise" au moment de la controverse sur le genre dans la boxe féminine, lors des Jeux de Paris. L'Algérienne Imane Khelif (-66 kg) et la Taïwanaise Lin Yu-ting (-57 kg) ont participé au tournoi féminin olympique et décroché l'or dans leur catégorie, alors qu'elles avaient été exclues des Mondiaux 2022 et 2023, après avoir échoué à des tests d'éligibilité dans un sport qui comporte "des dangers inhérents".

"Je ne pense pas que l'on puisse prendre à la légère un sport comme la boxe. Il faut des politiques claires comme dans tous les sports, a argué le Britannique de 68 ans. Les fédérations internationales attendent que ce cadre soit imposé par le mouvement olympique".

Rappelons que World Athletics, qu'il préside depuis 2015, a adopté en 2018 un règlement qui oblige les athlètes présentant des différences de développement sexuel (DDS) à faire baisser leur taux de testostérone avec un traitement pour pouvoir participer aux épreuves internationales allant du 400 mètres au mile (1 609 mètres). Objectif affiché : "Préserver l'équité de la compétition féminine". Double championne olympique du 800 m (en 2012 et 2016), la Sud-Africaine Caster Semenya, athlète hyperandrogène (c'est-à-dire qui présente un excès naturel de testostérone) avait attaqué cette disposition. Mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait rejeté son recours en 2019, la contraignant à changer de distance pour courir de nouveau en compétition.

Sept candidats à la présidence du CIO dont le Français David Lappartient

Sebastian Coe est un des sept candidats qui ambitionnent de succéder à Thomas Bach à la tête de l'instance internationale olympique, dont l'élection se tiendra en mars 2025. Face à lui : le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, le Suédois Johan Eliasch, patron de la Fédération internationale de ski, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior, vice-président du CIO que son père a longtemps dirigé, le Prince Feisal Al Hussein de Jordanie, le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique, et enfin la ministre des Sports zimbabwéenne Kirsty Coventry, qui siège à la puissante commission exécutive du CIO.

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