Paris 2024 : le CIO autorise la participation des Russes et Biélorusses sous bannière neutre

La participation des athlètes russes et biélorusses aux JO de Paris, souhaitée par le Comité national olympique (CNO), a été officialisée par le CIO, vendredi.

franceinfo: sport avec AFP

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 08/12/2023 16:47 Mis à jour le 08/12/2023 16:56

Temps de lecture : 2min

Le CIO, a officialisé, vendredi 8 décembre, le retour des athlètes russes et biélorusses, sous conditions, aux JO 2024. (AMAURY CORNU / AFP)

C'était attendu, c'est maintenant officiel. Mettant fin à neuf mois de suspense, le Comité international olympique (CIO) a autorisé, vendredi 8 décembre, les sportifs russes et biélorusses à participer sous conditions aux Jeux olympiques de Paris 2024, sous bannière neutre. Seuls seront concernés les sportifs "individuels neutres" qui ont pu franchir l'obstacle des qualifications, ne soutiennent pas activement la guerre en Ukraine, et ne sont sous contrat ni avec l'armée ni avec des agences de sécurité nationales. Aucune équipe ne sera en revanche autorisée à concourir.

Strict eligibility conditions in place as IOC Executive Board approves Individual Neutral Athletes (AINs) for the Olympic Games Paris 2024.

Read: https://t.co/j4qeeE0mxM pic.twitter.com/pLk0aKjL0F
— IOC MEDIA (@iocmedia) December 8, 2023

Pour l'heure, seuls onze "athlètes individuels neutres" se sont qualifiés pour la compétition, huit Russes et trois Biélorusses, a précisé le CIO dans un communiqué, contre une soixantaine de sportifs ukrainiens.

La question est cruciale puisque la crainte de voir une délégation ukrainienne absente ou très affaiblie à Paris a longtemps inquiété l'instance olympique, et aurait rendu politiquement plus délicate encore la présence de sportifs russes, même sans hymne ni drapeau.

Une prise de décision attendue et encouragée

Après avoir banni Russes et Biélorusses du sport mondial fin février 2022, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine, le CIO a donc raisonné en deux temps pour organiser leur retour, expliquant à maintes reprises que les sportifs ne devaient pas "payer" pour les actions de leur gouvernement.

Jeudi encore, le ministre ukrainien des Sports par intérim Marviy Bidnyi expliquait à l'AFP ne pas vouloir de Russes et Bélarusses aux JO de Paris, estimant leur drapeau neutre "taché de sang" et redoutant que le sport ne serve "des fins de propagande militaire".

En mars dernier, l'organisation olympique a d'abord recommandé aux fédérations internationales de réintégrer les Russes et Biélorusses sous bannière neutre à leurs compétitions, tout en repoussant "à un moment approprié" sa décision sur les JO 2024 de Paris comme sur les JO d'hiver de 2026 à Milan-Cortina.

Mais dans un communiqué publié mardi 5 décembre, en clôture du 12e Sommet olympique, organisé à Lausanne, les représentants des fédérations internationales des 206 comités nationaux olympiques ainsi que de nombreux athlètes avaient réclamé, à l'unisson, une décision "rapide" du CIO, pour permettre aux sportifs russes et biélorusses s'étant qualifiés pour les JO 2024 de se préparer au mieux.