Paris 2024 : les fédérations sportives internationales demandent au CIO d'admettre les Russes sous bannière neutre

A travers un communiqué publié mardi, les représentants des fédérations sportives internationales appellent le CIO à réintégrer rapidement les athlètes russes et biélorusses.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Les anneaux olympiques devant la Mairie de Paris, le 7 septembre 2023. (LAURE BOYER / AFP)

La question de la réintégration des athlètes russes et biélorusses aux JO de Paris 2024 continue de faire des vagues. Mardi 5 décembre, les représentants des fédérations internationales et des comités nationaux olympiques (CNO) ont réclamé, via un communiqué, au Comité international olympique (CIO), l'admission "le plus tôt possible" des sportifs russes et biélorusses sous bannière neutre aux prochains Jeux olympiques. 

Sans préciser s'il s'appuie sur une position unanime, le texte a été publié en conclusion du 12e Sommet olympique organisé par le CIO à La Maison olympique de Lausanne (Suisse). Cette réunion à huis clos permet d'établir les positions majoritaires au sein du monde olympique. Elle avait déjà amorcé l'an dernier la réintégration des sportifs des deux pays au sport mondial, actée en mars quand Thomas Bach, le président du CIO, a recommandé leur retour, sous des conditions strictes, mais sans trancher quant à leur participation à Paris 2024.

Le CIO poussé à trancher

Les 206 pays membres du CNO ont penché pour l'intégration des athlètes russes et biélorusses aux JO 2024, comme la présidente de la commission des athlètes du CIO, la Finlandaise Emma Terho : "Globalement, la grande majorité des sportifs est d'avis que les athlètes ne devraient pas être punis pour les actions de leurs gouvernements", a-t-elle justifié. 

Alors que le CIO martèle depuis mars qu'il décidera d'une éventuelle admission des Russes et Biélorusses "au moment approprié", elle a ajouté, selon le communiqué, que "la clarté sur (cette) question serait appréciée par les athlètes, car les Jeux olympiques de Paris approchent à grands pas". Selon l'agenda de l'instance, la commission exécutive du CIO doit se réunir le 18 janvier prochain, puis de nouveau du 19 au 21 mars et pourrait donc trancher à cette occasion. Les deux réunions suivantes, programmées du 12 au 14 juin et du 20 au 22 juillet, apparaissent trop près de l'événement parisien pour laisser le suspense s'éterniser.

De son côté, le CIO s'est borné à "confirmer que la participation de tels athlètes individuels neutres aux JO ne pourrait se produire que sous les strictes conditions" fixées en mars : sous bannière neutre, en excluant les sports d'équipe, et à condition de n'avoir pas activement soutenu le conflit en Ukraine. Il a précisé également que "ni le système de qualification (pour les Jeux de Paris) élaboré par les fédérations internationales, ni le nombre de places allouées à un sport ne seront modifiés pour les athlètes neutres détenant un passeport russe ou biélorusse". En clair, les sportifs qui ont laissé passer des chances de se qualifier parce que les fédérations concernées ont tardé à les réintégrer ne disposeront d'aucun rattrapage possible.

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