Escrime aux JO de Paris 2024 : pour les épéistes françaises, un dénouement cruel qui n'efface pas une belle journée

L'équipe de France féminine d'épée s'est inclinée à la mort subite en finale de la compétition par équipes, mardi soir.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel - envoyée spéciale au Grand Palais
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
La tristesse d'Auriane Mallo-Breton face à la joie des Italiennes après la dernière touche de la finale de l'épée par équipes, au Grand Palais, le 30 juillet 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

C’est une ultime touche qu’elles vont certainement se rejouer plusieurs fois dans la tête avant de parvenir à la digérer. Médaillées d'argent à l'issue de la compétition par équipes, mardi 30 juillet, les Bleues ont été battues en finale de l'épée par équipes après une opposition très disputée, et qui s'est jouée à la mort subite.

Alors que le score était de 29-29 à l'issue des neuf périodes de jeu, c'est la dernière relayeuse italienne Alberta Santuccio qui a apporté la touche du titre à son équipe et sonné le glas des espoirs tricolores. "On se sent un peu tristes, parce que ça se joue à rien, et on aurait toutes voulu être sur la plus haute marche du podium", a regretté Coraline Vitalis face aux médias après le podium, tandis qu'Alexandra Louis-Marie s'est dite "mitigée", "déçue de perdre sur cette mort subite".

"Un petit goût amer qui reste"

Un dénouement encore plus difficile à accepter pour Auriane Mallo-Breton, qui avait déjà perdu sa finale individuelle à la mort subite samedi soir (13-12), et qui s'est à nouveau retrouvée dans la position de la perdante sur la dernière touche. "Il faut relativiser, mais c'est sûr qu'il y a un petit goût amer qui reste quand même", a-t-elle expliqué en zone mixte, les yeux encore rougis. "Quand on est en finale et qu'on est à une touche d'être championne olympique... Cette mort subite-là est plus compliquée à accepter que la première, mais c'est comme ça."

Pour Coraline Vitalis, la déception ne se limite pas à la dernière touche. Alors qu'elles ont longtemps fait la course en tête, elles n'ont pas su assurer et ont été poussées à ce face-à-face décisif : "On est à une touche, mais je n'ai pas envie de dire qu'on est à une touche, parce qu'on a mené dans le match, on n'a pas su enfoncer le clou, donc pour moi ça ne se joue pas là, ça se joue plus tôt dans le match."

Un travail de plusieurs années

Mais selon les quatre relayeuses, cette déception ne suffit pas à effacer la belle après-midi vécue sous le dôme du Grand Palais. Avant cette finale malheureuse, les Bleues avaient réussi à faire tomber les Coréennes, numéro 2 mondiales, et les Polonaises, futures médaillées de bronze. "On a vraiment fait une super journée, on s'est battues du début à la fin, on a eu des gros matchs, rien n'était facile, on a vraiment tout donné", a assuré Auriane Mallo-Breton, qui retient autant le plaisir d'avoir l'argent que le regret de ne pas avoir l'or.

Même si le métal n'est pas celui qu'elles espéraient, la médaille est pour elles un beau symbole du chemin parcouru, comme l'a apprécié Coraline Vitalis : "C'est notre première médaille au niveau mondial avec cette équipe, c'est un travail d'une olympiade, et même de douze ans déjà, donc on est très contentes." A quatre, sur ces Jeux olympiques, elles ont rapporté les deux premières breloques à l'épée féminine depuis 2004.

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