Escrime aux JO de Paris 2024 : Yannick Borel, l’éclair argenté dans une journée marquée par les déceptions pour le clan français

L'épéiste a rapporté à l'escrime tricolore sa seule médaille ce dimanche, alors que ses coéquipiers d'arme, eux aussi candidats à une breloque, ont déçu.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel - envoyée spéciale au Grand Palais
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Yannick Borel et Romain Cannone lors du tournoi olympique d'épée, au Grand Palais, le 28 juillet 2024. (AFP / SIPA)

Ce dimanche, il a été l'arbre qui cache la forêt. Battu en finale de l'épée et paré d'argent, Yannick Borel a décroché la deuxième médaille de l'escrime tricolore, au lendemain de la surprise Auriane Mallo-Breton, elle aussi en argent. Dans une journée qui aurait pu voir plusieurs Bleus briller, il a finalement été le seul à aller chercher les matchs à breloque dans la soirée, alors que les autres tricolores en piste ont rencontré plus de déceptions que d'allégresse.

La joie et l'éclaircie, elles ont été pour Yannick Borel uniquement. "C’est bizarre, parce que j’ai perdu ce match mais j’ai l’impression d’avoir gagné, les interactions que j’ai eues avec le public, jusqu’à la fin j’ai eu des 'bravo, bravo'. Donc j’ai le sentiment de réussite quand même, malgré le fait d’être passé à côté de cette médaille d’or", a-t-il réagi, le sourire aux lèvres, en zone mixte, après être monté sur le podium. 

Si l'escrimeur de Pointe-à-Pitre a également reconnu nourrir un peu de déception, après une finale dans laquelle "il y avait mieux à faire", il a quand même pris le temps de savourer le moment, avec sa famille, avec un public qui l'a poussé tout au long de la journée. "Le public m'a envoyé une énergie de malade, j'en suis très reconnaissant", a-t-il souligné.

"Je ne m'attendais pas à perdre si tôt"

Si le public a autant vibré, c'est aussi parce que le reste de la journée a été plutôt gris dans les tournois individuels du jour, notamment pour ses coéquipiers d'arme. Tout juste auréolé d’un premier titre de champion d’Europe à Bâle (Suisse) en juin, Luidgi Midelton a été éliminé d’entrée. En zone mixte, le visage fermé, il a regretté avoir "mal abordé son match", ne pas avoir "su faire la différence", et retenait surtout "beaucoup de déception". "Je ne m’attendais pas à perdre si tôt", a-t-il également déclaré.

Champion olympique ayant ouvert le compteur tricolore à Tokyo il y a trois ans, Romain Cannone a lui passé un tour mais pas plus, tombé dès les huitièmes de finale. "Forcément, on voulait aller plus loin, bien sûr", a-t-il reconnu après son match, déçu mais pas abattu. "J’ai su montrer un peu mon jeu dès le premier match, ne pas être trop coincé, parfois on peut un peu l’être. Là j’ai voulu profiter, j’aurais bien voulu que ça m’amène plus loin."

Avant les malheurs de l’épée, les fleurettistes avaient aussi connu une journée noire dans le tournoi féminin. Première escrimeuse tricolore en lice, Ysaora Thibus n’a pas pu remporter son premier (et unique) match, comme un symbole de son année 2024 difficilePauline Ranvier, avec qui Ysaora Thibus avait décroché l’argent par équipe à Tokyo il y a trois ans, a retardé l’échéance en atteignant le deuxième tour, avant de tomber à son tour, tout comme la jeune Eva Lacheray, qui disputait ses premiers Jeux. Les divers tournois individuels passés, ils auront tous l'occasion de ravaler leur déception en tentant de briller en équipe, où le fleuret féminin (Tokyo 2021) et l'épée masculine (Rio 2016) ont déjà brillé sur la scène des Jeux.

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