JO de Paris 2024 : avec la médaille d'or au concours général, Simone Biles signe un retour gagnant et magistral
Le concours général est à la gymnastique ce que représente le 100 m pour l'athlétisme. L'épreuve phare. Celle qui consacre les rois et les reines de la discipline. Et lors de ce sommet, l'Américaine Simone Biles a une nouvelle fois démontré, jeudi 1er août, qu'elle était la meilleure gymnaste du monde. Mais aussi de tous les temps. En finale du concours général, elle a décroché l'or avec un total de 59,131 points, devant la Brésilienne Rebeca Andrade et l'Américaine Sunisa Lee. Un sixième titre olympique en forme de consécration, trois ans après l'immense désillusion de Tokyo où elle avait alors dû déclarer forfait sur la plupart des épreuves car victime d'une dangereuse et stupéfiante perte de repères dans l'espace.
"Ma performance ce soir et le combat que j'ai mené ces trois dernières années, mentalement et physiquement, juste pour réussir à revenir, pouvoir concourir sur la scène mondiale, aux Jeux olympiques, c'est une expérience incroyable", a réagi l'athlète à l'issue de sa victoire en conférence de presse. Deux ans de pause loin des praticables et autant d'années de thérapie auront été nécessaires pour que la gymnaste soigne ses maux après Tokyo. En cause, des traumatismes notamment liés aux abus infligés par l'ancien médecin de l'équipe américaine.
"Avant les Jeux de Tokyo, j'étais stressée à l'idée de me blesser physiquement et j'ai négligé mon mental. Or j'étais blessée, mais mentalement."
Simone Bilesen conférence de presse
"Depuis, j'ai suivi une thérapie religieusement tous les jeudis et aujourd'hui dès que j'en ressens le besoin et en compétition. Je suis très fière de mon parcours car je ne pensais jamais revenir sur les praticables", a confié la gymnaste. Simone Biles a ainsi retrouvé la compétition de très haut niveau il y a moins d'un an seulement, à Anvers, lors des Mondiaux 2023, début octobre. Un retour fracassant marqué par deux titres et quatre médailles au total.
Une revanche sur les Jeux de Tokyo
A Paris, la GOAT (Greatest of all time, meilleure de tous les temps), comme ses fans la surnomment, était donc en mission jeudi. L'objectif : reconquérir son bien acquis à Rio en 2016, puis abandonné sur les praticables japonais en 2021. Une fois le but accompli, la facétieuse Américaine a d'ailleurs enfilé un collier avec comme pendentif une chèvre, "a goat" en anglais. "Je sais que certains adorent, d'autres détestent. Mais au final, ce qui est incroyable, c'est de faire partie d'une conversation autour des meilleurs athlètes de tous les temps parce que pour moi, je suis toujours Simone Biles, qui a grandi à Spring au Texas", a glissé en souriant l'athlète.
"C'est une petite revanche par rapport à Tokyo parce qu'elle n'a pas pu y faire ce qu'elle voulait. C'était clairement pour elle la place de championne olympique. Mais cela arrive, elle n'est pas un robot, commentait début juillet, Mélanie de Jesus dos Santos, gymnaste française qui s'est entraînée pendant deux ans avec la star américaine. Ce sont peut-être ses derniers Jeux donc c'est le plaisir qui passera avant tout je pense."
Dès son entrée en lice jeudi, Simone Biles a marqué les esprits en sortant au saut de cheval son Yurchenko double carpé qu'elle est la seule à savoir réaliser. De quoi engranger une belle avance. "Avec Rebeca, nous avons des scores souvent très proches. Ce soir, j'ai compris qu'il fallait sortir l'artillerie lourde donc j'ai présenté mon gros saut", a justifié la gymnaste en conférence de presse.
A son second agrès, Simone Biles a fait sursauter le public en commettant une grosse faute sur l'un de ses éléments aux barres asymétriques, avant de se reprendre à la poutre et de conclure magistralement au sol. Après les barres, "j'ai prié tous les dieux et j'ai essayé de me reconcentrer, de me dire que rien n'est fini tant que ce n'est pas fini", a confié la nouvelle championne olympique du concours général.
Trois autres médailles dans le viseur
Simone Biles totalise désormais neuf médailles olympiques dont six titres. Aux championnats du monde, elle cumule un impressionnant total de 30 breloques. "Honnêtement, je ne tiens pas de comptabilité sur mes médailles et mes titres, ni de statistiques. Je viens faire ce que j'ai à faire et ce que j'aime", a déclaré mardi, à l'issue de son premier titre olympique à Paris Simone Biles, devenue la gymnaste américaine la plus décorée de l'histoire.
Alors qu'elle a déjà révolutionné son sport depuis son arrivée sur la scène internationale en 2013, à 27 ans, elle aura encore l'occasion de garnir encore un peu plus son palmarès, puisqu'elle est qualifiée pour les finales du saut samedi et du sol lundi, où elle s'avance en favorite, ainsi que de la poutre lundi. En cas de victoire sur ces trois agrès, elle égalerait la gymnaste soviétique Larissa Latynina et ses neuf titres olympiques. De quoi toujours plus rentrer dans la légende.
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