Handball aux JO de Paris 2024 : enfin installée dans un rôle de leader, Tamara Horacek veut porter les Bleues vers l’or

Co-meilleure buteuse des Bleues dans ce tournoi olympique (21 buts), Tamara Horacek veut décrocher la médaille d'or aux JO à 28 ans.
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Tamara Horacek lors de France-Angola au tournoi olympique de handball à Paris, le 1er août 2024. (DAMIEN MEYER / AFP)

Sa carrière en équipe de France a connu des hauts et des bas, beaucoup de bas. Mais après le titre de mondial décroché en décembre, Tamara Horacek veut rester au sommet. La demi-centre, véritable maître à jouer des Bleues, réalise un excellent début de tournoi et vise un premier titre olympique à 28 ans. Sa quête passera par un quart de finale à remporter contre l’Allemagne, mardi 6 août.

"On avait du mal à l’installer dans ce rôle, et là, elle s’est installée comme une leader." Olivier Krumbholz, qui a une affection particulière pour Tamara Horacek qu'il connaît depuis son enfance car sa femme l’entraînait, est très satisfait du début de tournoi de sa joueuse. Il faut dire que le sélectionneur a toujours été consulté dans ses choix de carrière et l’a beaucoup soutenue. Notamment quand elle a décidé de quitter Metz, meilleur club français où elle avait du mal à exploser, pour Nantes en 2023.

C’est aussi lui qui l’a lancée en équipe de France, en 2016, année marquée par une médaille d’argent aux JO de Rio. Une compétition durant laquelle elle était remplaçante et n’a disputé que quelques minutes en finale. Cette première médaille aurait dû en amener d’autres rapidement pour Tamara Horacek, mais elle n’a ensuite pas été sélectionnée pour le Mondial 2017, remporté par les Bleues. Puis une grave blessure au genou en 2018 l’a empêchée de participer à l’Euro, lui aussi remporté par l’équipe de France.

Non retenue pour Tokyo

Elle sera de retour sous le maillot bleu en 2019, mais malheureusement les Tricolores ne réalisent pas un bon Mondial. Le Covid repousse ensuite les Jeux olympiques d’un an et elle n’est pas convoquée pour Tokyo. Cette année-là, elle sera toutefois présente dans l’équipe qui décroche la médaille d’argent aux championnats du monde. C'est finalement en décembre 2023 qu'elle remporte son premier titre mondial avec les Bleues. Un sacre auquel elle a activement participé en prenant une place plus importante au sein du groupe, avec notamment 9 buts en demi-finale contre la Suède.

Après des années de frustration, la motivation est donc décuplée pour la joueuse née en Croatie, fille de Vesna Horacek, ancienne internationale croate. Arrivée en France à l'âge de 8 ans, Tamara Horacek n’a jamais hésité quant au choix de sa nationalité sportive : "Je suis épanouie, je suis à ma place, fière, contente et reconnaissante", savourait-elle à l’issue du tour préliminaire, le sourire aux lèvres comme toujours.

"Une bonne organisatrice du jeu"

Co-meilleure buteuse des Bleues avec Pauletta Foppa depuis le début du tournoi (21 buts), sans-même tirer les jets de sept mètres, ses tentatives à 9 mètres en appui font des ravages. Tout comme ses passes délicieuses, dont celle pour le kung-fu de Chloé Valentini contre le Brésil. "Ça fait un moment que je suis à l’aise, que je ne me pose pas de questions et que je profite de l’instant. Je prends de plus en plus de plaisir", confie-t-elle avec son très léger accent croate.

"Tami [son surnom] est solide, précieuse en attaque et en défense. C’est une bonne organisatrice de jeu, et quand elle prend l’initiative au tir, elle est en réussite. Pour nous c’est une grande satisfaction parce que c’est une fille qu’on adore, décrit Olivier Krumbholz. Elle a besoin de confiance, de temps de jeu, et au cours de l’automne on s’est dit qu’il fallait la faire monter en charge. Elle a déjà fait un très beau Mondial, on l’a positionnée comme une leader et ça marche très bien".

Mais si Tamara Horacek a réalisé une très bonne entame de tournoi olympique, comme l’ensemble de ses coéquipières, dans un groupe facilement à leur portée, les Bleues devront toutes continuer à monter en puissance en phase finale. L’adversité va monter d’un cran dès mardi, contre l’Allemagne.

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