Handball aux JO de Paris 2024 : l'équipe de France qualifiée pour la finale après sa victoire de haute lutte contre la Suède

Poussées dans leurs retranchements par les Suédoises et longtemps menées, les Bleues n'ont rien lâché pour s'offrir une troisième finale olympique consécutive.
Article rédigé par Hortense Leblanc - envoyée spéciale au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve d'Ascq)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Tamara Horacek félicitant ses partenaires après un but français contre la Suède en demi-finales des Jeux olympiques à Villeneuve d'Ascq, le 8 août 2024. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Il y a eu l'argent à Rio en 2016, l'or à Tokyo en 2021, et ce sera encore l'un de ces deux métaux autour du cou des Françaises, samedi. Pour la troisième fois consécutive, les Bleues, qui ont arraché la prolongation à quelques secondes de la sirène, se sont qualifiées en finale des Jeux olympiques grâce à leur victoire contre la Suède (31-28), jeudi 8 août, au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve d'Ascq).

Avec deux gardiennes exceptionnelles, qui ont compensé le manque d'efficacité offensive de leurs coéquipières, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont réussi à inverser la tendance en fin de partie alors qu'elles ont longtemps été menées.

Pourtant, elles avaient jusque-là survolé le tournoi olympique, et le niveau de jeu affiché laissait espérer le meilleur pour cette équipe de France. Face aux Bleues, les Suédoises, battues au même stade de la compétition lors du dernier Mondial en décembre, et aux JO de Tokyo. Mais, même en confiance, les Bleues ont tremblé, le couperet ne tombant qu'en prolongation, dans un stade Pierre-Mauroy incandescent.

Si elles étaient si mal embarquées, menées de quatre buts à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire (16-20), c'est en partie parce que les Bleues sont tombées sur un os : Johanna Bundsen. La gardienne adverse a réalisé 16 arrêts (37% de réussite). Dans la cage française, Laura Glauser, suppléée par Hatadou Sako, a, elle aussi, signé une grande première période. Très grande même (48%), mais ses parades ont longtemps servi à compenser le manque de réussite offensive de ses coéquipières. Les Bleues ont perdu trop de ballons en attaque et ont connu du déchet au tir, avec une efficacité réduite à 37% avant la pause.

L'ascendant psychologique en prolongation

Au retour des vestiaires, Laura Glauser n'étant plus autant en réussite (1/10), Hatadou Sako, qui avait précédemment arrêté deux jets de sept mètres, l'a relayée. En réglant un peu la mire offensivement, les Tricolores sont parvenues à refaire leur retard, et Tamara Horacek a arraché la prolongation à 15 secondes du temps réglementaire (25-25).

Paris 2024 - Handball : les Bleues arrachent la prolongation au bout du temps réglementaire

La vérité de la veille chez les hommes s'est à nouveau avérée : l'équipe qui égalise en toute fin de match prend l'avantage psychologique. "J’ai eu l’impression en prolongation qu’elles avaient cet évènement en tête [l'élimination des Bleus] et qu’elles se sont dit qu’il fallait être lucide dans la gestion de leurs ballons. C’était des prolongations parfaites", souligne Olivier Krumbholz. Reboostées et portées par le public du stade Pierre-Mauroy parfois assourdissant, les Bleues se sont en effet littéralement déchaînées. Elles ont pris trois buts d'avance en cinq minutes (29-26), grâce à plusieurs arrêts déterminants d'Hatadou Sako, largement suffisant pour valider leur billet pour la finale dans l'euphorie et écarter les Scandinaves.

"On a vraiment arraché cette victoire parce qu’on a couru après le score tout le match. On a raté beaucoup trop de tirs. Ca s’est joué au mental, on a puisé dans nos ressources et c’est plus notre force collective qui a primé plutôt que nos compétences handballistiques", résume Pauletta Foppa. Il faudra vite redescendre : la Norvège ou le Danemark les attendront, samedi.

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