JO de Paris 2024 : jouer devant 26 000 personnes, "une consécration" pour les Bleues et le hand féminin

Le match de l’équipe de France contre l’Allemagne a battu, mardi, le record du nombre de spectateurs pour un match de handball féminin, avec 26 548 spectateurs en tribunes au stade Pierre-Mauroy.
Article rédigé par Hortense Leblanc - envoyée spéciale au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve d'Ascq)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'équipe de France féminine fête sa victoire en quarts de finale du tournoi olympique contre l'Allemagne, le 6 août 2024. (LAURENT SANSON / AFP)

Un même réflexe, celui de lever le nez, et d'à peine apercevoir les sièges des rangées les plus hautes du stade Pierre-Mauroy. Mardi 6 août, en entrant sur le terrain pour l'échauffement avant leur quart de finale contre l'Allemagne, les Bleues ont été ébahies par la grandeur de la salle dans laquelle se joue la phase finale, où le record du nombre de spectateurs pour un match de handball féminin a été battu, avec 26 548 personnes. Elles compteront sur le même soutien, jeudi 8 août, contre la Suède (16h30), pour décrocher leur billet en finale.

Grace Zaadi s'est sentie "comme une rock star", Laura Glauser était "comme une enfant" et en était encore émue en zone mixte après le match… Et pourtant, à l'origine, les handballeuses, comme les handballeurs, n'étaient pas franchement emballées à l'idée de jouer à Lille. L'ensemble du tournoi olympique de hand devait se dérouler au stade Pierre-Mauroy, loin de l'effervescence de Paris et du village olympique. Alors la gronde a eu raison des instances, et le refus des basketteurs de jouer dans un petit hall du Parc des Expositions de la Porte de Versailles a permis au handball d'y poser ses valises pour le tour préliminaire.

"Je trouve intéressant l'équilibre d'avoir commencé à Paris, de vivre dans le village et venir ensuite dans cette grande salle. C'est une immense consécration pour le handball français", se satisfait Olivier Krumbholz. Sa capitaine, Estelle Nze Minko, souligne quant à elle le changement d'air qui a pu être bénéfique pour commencer une nouvelle partie de la compétition. "C'était magique, rien qu'à l'échauffement, descendre les marches, découvrir la hauteur de la salle, voir que c'était déjà à moitié plein et très bruyant. Puis la Marseillaise, le public derrière nous tout le match, wahou, je suis trop contente qu'on ait la chance de vivre ça. On n'avait jamais joué devant autant de personnes", savoure l'arrière.

"On ne pouvait pas en rêver il y a quelques années"

En effet, si les garçons avaient disputé quelques matchs du Mondial 2017 au stade Pierre-Mauroy et le connaissaient, les filles, elles, jouent dans des salles plus petites, qu'elles remplissent assez facilement ces dernières années. Le Final Four de la Ligue des champions se dispute à Budapest, devant 20 000 personnes. "Les finales de Mondiaux ou de JO qu'on a disputées, je crois qu'on a joué devant 15 000 personnes, c'est presque la moitié, se souvient Olivier Krumbholz. Ici c'est une ambiance de feu comme on ne pouvait pas la rêver il y a quelques années. L'immense satisfaction c'est que ce soit plein à craquer. Je m'attendais à voir quelques trous dans les tribunes et en fait il n'y en avait pas, c'est fabuleux".

Le stade Pierre-Mauroy lors du quart de finale du tournoi olympique féminin entre la France et l'Allemagne, le 6 août 2024. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

"C'est impressionnant de voir autant de gens pour du hand féminin", abonde Pauletta Foppa, qui souligne tout de même un désagrément : la communication entre joueuses est rendue plus compliquée. Heureusement, les Bleues ont développé des signes pour se comprendre sur les combinaisons offensives à réaliser, et les ont révisés en vue de leur venue à Lille. "Il y a des séances où on privilégie les signes plutôt que la parole pour que tout le monde les connaisse.", expliquait Orlane Kanor avant le début du tournoi.

Passé ce petit inconvénient du bruit sur la communication, les Bleues se sentent toutefois transcendées par les encouragements du public et se sont offert le droit d'en profiter pour deux matchs supplémentaires, en demi-finales et pour le match de la médaille. Pour le plus grand bonheur d'Olivier Krumbholz. "J'aurais été déçu de ne pas y rejouer ce week-end", souriait le sélectionneur après la qualification pour le dernier carré.

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