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JO 2024 : le Sénat adopte largement le projet de loi olympique

Ce texte va notamment autoriser l'expérimentation de caméras dites "augmentées" permettant de détecter des mouvements de foule.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une séance publique de questions au gouvernement au Sénat (Paris), le 18 janvier 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Un texte très porté sur la sécurité. Le Sénat a largement voté pour le projet de loi olympique, mardi 31 janvier, en vue des JO de Paris 2024. Ce texte, voté par 245 voix pour et 28 contre, va notamment autoriser l'expérimentation de caméras dites "augmentées", permettant grâce à des algorithmes de détecter des mouvements de foule.

Ce dispositif fait polémique. Pour la sénatrice LR Agnès Canayer, dont le groupe a voté pour, il va "contribuer à la sécurisation des Jeux" et servira pour "évaluer en temps réel les mérites de cette technologie". De son côté, l'écologiste Guy Benarroche, dont le groupe a voté contre, estime qu'"en fait de vitrine, nous aurons une France sous cloche". Même vent de colère chez les communistes qui voit dans ce projet une dérive sécuritaire. "On ne balaie pas ainsi les droits fondamentaux, vous entachez la popularité des JO", a accusé Eliane Assassi.

La reconnaissance faciale exclue

Face à ces critiques, le gouvernement a assuré que l'expérimentation des caméras, dites "augmentées", était entourée "de très nombreuses garanties". Il a répété qu'il excluait la reconnaissance faciale.

Parmi les autres mesures liées à la sécurité, figure la possibilité d'utiliser des scanners corporels, qui jusqu'à présent ne sont utilisés que dans les aéroports français. Ceux-ci pourront peut-être un peu pallier l'insuffisance d'agents de sécurité privée qui se profile. En effet, tant l'Etat que les organisateurs des JO craignent de ne pas avoir les quelque 20 000 agents nécessaires au minimum, parce que cette profession morcelée et mal payée a été mise à mal par la crise du Covid-19. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, n'a pas exclu une intervention de l'armée pour prêter main forte pendant les JO, tout en minimisant cette éventualité.

Examiné en procédure accélérée (une seule lecture par chambre), le projet de loi va être transmis à l'Assemblée nationale.

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