JO de Paris 2024 : sceptique voire critique avant le coup d'envoi des Jeux, la gauche succombe à la fièvre olympique

Les Jeux olympiques de Paris entrent dans leur deuxième et dernière semaine de compétition. Une moisson de médaille pour les tricolores accompagnée par la ferveur des supporters… et des députés. Critiques en amont, de nombreux élus de gauche finissent par se joindre à la liesse populaire.
Article rédigé par Maxime Glorieux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un supporter tient un drapeau français au Stade de France à Saint-Denis pendant les Jeux olympiques, le 3 août 2024. (MARTIN  BERNETTI / AFP)

Avant le coup d'envoi des JO, la députée écologiste Sandrine Rousseau était sceptique sur les conséquences de ces Jeux en termes "d'empreinte carbone, sociale et d'égalité femme-homme". Mais la députée s'est prise aux Jeux devant sa télévision et jusque dans les gradins des sites olympiques : "Je pense qu'on avait aussi besoin de cette pause d'union nationale", reconnaît-elle.

"Le chauvinisme, ce n’est pas tout à fait pareil que le nationalisme."

Sandrine Rousseau, députée écologiste

à franceinfo

On est passé du nationalisme, dit-elle, thème de campagne de l'extrême droite durant les législatives, au chauvinisme. "Le chauvinisme, ce n'est pas tout à fait pareil, explique-t-elle. Derrière un champion, on n'est pas tout à fait rationnel dans le soutien qu'on apporte à ce ou cette championne. Ce n'est pas un nationalisme étriqué mais un soutien à un collectif national."

La députée écologiste n'oublie pas de mentionner les conditions de prépration des champions tricolores pour les JO : "Beaucoup d'athlètes qu'on admire et qu'on vénère pendant les compétitions, le reste de l'année, sont sous le seuil de pauvreté. Il y a quand même quelque chose qu'il va falloir interroger après les Jeux, c'est indispensable."

C'est aussi l'après, le bilan de ces JO, qui compte pour Aurélie Trouvé. En congé, la députée insoumise avoue être scotchée devant les épreuves. "Plusieurs heures par jour, avoue-t-elle, je regarde les Jeux". Une ferveur compatible, selon-elle, avec une prise de conscience politique : "Ce n'est pas parce que j'applaudis Léon Marchand que je ne peux pas dénoncer le fait que, en Seine-Saint-Denis, dans ma circonscription, il n'y aura aucune piscine en plus alors qu'on a déjà tant de mal à emmener nos enfants à la piscine."

La députée coordonne pour les insoumis une commission d'enquête populaire, une démarche informelle sur les effets sociaux et environnementaux. Elle continuera après les Jeux de Paris.

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