JO de Paris 2024 : seulement 85 plaintes pour faux billets sur dix millions de places vendues

Un réseau dirigé depuis le Cameroun a été démantelé pour un préjudice total de 15 000 à 20 000 euros. Mais il n'y a finalement eu que très peu d'escroqueries concernant les billets des Jeux olympiques.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Il n'y a eu que 85 plaintes pour faux billets d'entrée sur plus de 10 millions de billets vendus pour les JO de Paris 2024. Illustration. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

C'était l'une des craintes pour ces Jeux de Paris 2024 : que les fraudes aux faux billets d'entrée gâchent en partie la fête pour les spectateurs. Mais, et c'est une bonne nouvelle, il y a finalement très peu d'escroqueries. Avec 85 plaintes seulement pour faux billets, c'est une goutte d'eau d'arnaques dans un océan de places officielles, dont plus de dix millions ont été vendues.

Des places pour l'équitation à 150 euros

Ces rares fraudes sont suivies par une task force spécialement créée au sein de la police judiciaire, avec une quinzaine de policiers et de gendarmes. La structure est dirigée par Magali Caillat, sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière, avec notamment dans son viseur une escroquerie qui a déclenché une quarantaine de plaintes.

"Les victimes de ces achats de tickets pour assister à des épreuves se faisaient accrocher par une boucle Facebook", raconte la policière. Il leur était proposé "des tarifs relativement concurrentiels, mais quand même 150 euros la place" pour "des tickets pour des épreuves d'équitation à Versailles". Magali Caillat poursuit : "Les places avaient toutes été achetées au mois d'avril et, en faisant l'enquête, on a vu que les comptes vers lesquels se dirigeait l'argent correspondaient aux mêmes personnes."

"Aucune place papier"

Le montant du préjudice s'élève entre 15 000 et 20 000 euros. Quatre suspects, arrêtés en région parisienne, seront jugés en décembre. Ce réseau est dirigé depuis le Cameroun, mais la criminalité organisée a finalement très peu investi le marché des faux billets. La police judiciaire rappelle au passage la règle d'or pour éviter de se faire piéger : "aucune place papier". Le seul sésame qui vaille est un QR code sur l'application officielle.

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