Paris 2024 : selon Kiev, la décision d'admettre les athlètes russes et biélorusses sous bannière neutre "encourage" l'attaque contre l'Ukraine

Le Comité international olympique a admis, vendredi, les sportifs russes et biélorusses à concourir aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sous bannière neutre.

franceinfo: sport avec AFP

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 09/12/2023 14:05 Mis à jour le 09/12/2023 14:06

Temps de lecture : 2min

Les anneaux olympiques devant la Mairie de Paris, le 8 octobre 2023. (MUSTAFA YALCIN / AFP)

Déjà dénoncée par plusieurs sportifs ukrainiens, la décision du CIO d'autoriser les athlètes russes et biélorusses à participer aux Jeux de Paris 2024 sous bannière neutre est également déplorée par le gouvernement ukrainien. "Les membres de la commission exécutive du CIO qui ont pris cette décision assument la responsabilité d'avoir encouragé la Russie et le Bélarus à poursuivre leur agression armée contre l'Ukraine", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dans un communiqué, samedi 9 décembre.

"Il ne fait aucun doute que le Kremlin utilisera chaque athlète russe et biélorusse comme une arme dans sa guerre de propagande", poursuit-il. "Moscou ne brandira pas de drapeaux blanc et neutres lors des compétitions, comme le CIO le suggère, mais démontrera le triomphe de sa capacité à se déresponsabiliser du plus grand conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale", ajoute la diplomatie ukrainienne. Le ministère ukrainien estime que des athlètes, "en particulier russes", représentent "souvent des organisations associées aux forces armées de la Russie" et que "certains sont en service actif dans l'armée russe".

Les athlètes qui soutiennent la guerre ne seront pas admis, selon le CIO

"Le CIO prévoit d'autoriser à concourir dans des arènes sportives internationales des athlètes qui non seulement soutiennent les meurtres de femmes et d'enfants ukrainiens, mais qui sont aussi probablement impliqués directement dans ces crimes", a assuré la diplomatie ukrainienne.

L'instance olympique a cependant encadré la réintégration des athlètes russes et biélorusses par des conditions strictes. Seuls seront concernés les sportifs "individuels neutres" qui ont pu franchir l'obstacle des qualifications, ne soutiennent pas activement la guerre en Ukraine, et ne sont sous contrat ni avec l'armée, ni avec des agences de sécurité nationales. Onze d'entre eux remplissent actuellement ces critères, huit Russes et trois Biélorusses, laissant présager une très mince délégation.

Ces conditions de participation ont été dénoncées par la Russie, qui les a jugées "discriminatoires" et allant "à l'encontre des principes sportifs", par la voix du ministre russe des Sports Oleg Matytsine, cité par l'agence de presse TASS. Parallèlement, une soixantaine d'Ukrainiens se sont déjà qualifiés pour les Jeux de Paris (du 26 juillet au 11 août 2024).

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