Adrien Quatennens, Paris 2024, athlètes russes et maternité dans le sport de haut niveau... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Amélie Oudéa-Castéra

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques était l'invitée du 8h30 franceinfo, mercredi 12 avril 2023. Adrien Quatennens, Paris 2024, athlètes russes et maternité dans le sport de haut niveau... Elle répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Quatennens : "Si ces faits s’étaient produits dans le parti Renaissance, il y aurait eu une exclusion définitive"

"Si ces faits s'étaient produits dans le parti Renaissance, il y aurait eu une exclusion de manière définitive", affirme Amélie Oudéa-Castéra, après la réintégration du député du Nord Adrien Quatennens au sein du groupe parlementaire de La France insoumise, quatre mois après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne. La ministre des Sports se dit "choquée comme femme" par cette décision prise mardi. Elle estime que "chacun doit être exemplaire" sur les questions de violences faites aux femmes, qu'elle qualifie de "fléau qu'il faut combattre avec la plus grande fermeté".

Paris 2024 : "Il n'y a pas de dérapage" dans le budget

"Il n'y a pas de dérapage" dans le budget alloué aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, soutient Amélie Oudéa-Castéra. Elle précise que le "budget du Comité d'organisation est de 4,4 milliards d'euros financés à 96 % par des fonds privés exclusivement" et que "le budget de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) est de 3,8 milliards d'euros". Elle reconnaît qu'il y a eu sur le budget du Comité d'organisation une "évolution des coûts de 10 %, dont 5% au titre de l'inflation".

Paris 2024 : Macron "s'exprimera à l'été" sur une éventuelle exclusion des athlètes russes

La ministre des Jeux olympiques et paralympiques assure que "le chef de l'État s'exprimera à l'été" sur la question de la présence d'athlètes russes lors des Jeux de Paris 2024. Amélie Oudéa-Castéra précise que c'est tout de même "le Comité international olympique qui a le mot final" sur une éventuelle exclusion. Ce dernier s'exprimera "en temps utile, dans la dernière partie de l'année", même s'il a déjà donné "des recommandations portant sur les fédérations internationales".

La ministre française réaffirme son soutien aux Ukrainiens et rappelle qu'elle a débloqué "une aide d'un million d'euros en faveur de la délégation olympique et paralympique ukrainienne". Amélie Oudéa-Castéra considère qu'il ne faut aussi "pas contrevenir à certains principes onusiens de non-discrimination des personnes en raison de leur nationalité". "Des athlètes russes qui ont soutenu de près ou de loin la guerre, qui sont plus ou moins affiliés à l'armée russe, n'auront pas leur place aux Jeux de 2024", affirme-t-elle.

Maternité dans le sport de haut niveau : pour que les mères sportives "ne subissent plus de contraintes injustifiées"

Amélie Oudéa-Castéra se dit "très active" sur la question de la maternité dans le sport de haut niveau. La ministre des Sports souhaite que les sportives qui sont mères "ne subissent plus de contraintes injustifiées, qu'il y ait une belle équité dans les règlements sportifs et qu'il y ait autour d'elle des aménagements permettant de vivre pleinement leur maternité sans renoncer à leur passion et à leur excellence dans le sport".

Amélie Oudéa-Castéra salue par ailleurs la décision prise par l'équipe féminine de football de jouer avec un short bleu lors de la prochaine Coupe du monde, afin de ne plus être stressée de voir apparaître une tache rouge lors de leurs règles. "C'est un joli progrès symbolique", juge la ministre des Sports qui estime que "chaque discipline va avancer" sur ce sujet. Elle appelle également à avoir "une approche plus large que celle des équipements". Elle plaide pour "former les entraîneurs et progresser sur la forme de nos athlètes par rapport aux profils hormonaux qu'elles présentent".

Ramadan chez les footballeurs : il faut des "solutions pragmatiques"

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra plaide pour "des solutions pragmatiques" afin de permettre aux sportifs musulmans de rompre le jeûne lors d'un match de football par exemple. Elle ne souhaite pas la mise en place "d'élément spécialement aménagé", et met plutôt en avant le fait que "le cadre actuel de la pratique du football permet à chacun de vivre sa religion". Elle évoque notamment les temps de pause ou les arrêts de jeu.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 12 avril 2023 :