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Paris 2024 : les fédérations désunies face à la possible réintégration des athlètes russes et biélorusses en compétition

Thomas Bach, le président du Comité international olympique, a annoncé fin mars que le retour des Russes et des Biélorusses était envisagé. Aucune décision n'a pour l'instant été prise à 15 mois des JO de Paris mais les fédérations internationales sont divisées sur le sujet.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le président du CIO Thomas Bach lors d'une discussion portant sur la question de la réintégration des athlètes russes et biélorusses, le 28 mars 2023. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Certaines y sont favorables, d'autres ont répété leur veto... Alors que le Comité international olympique (CIO) a ouvert la porte, jeudi 28 mars, à un retour en compétition des athlètes russes et biélorusses, exclus depuis l'invasion de l'Ukraine, les fédérations internationales n'affichent pas un front uni sur cette question qui suscite bien des débats dans la perspective des Jeux olympiques 2024 de Paris. Franceinfo: sport fait le point sur les différentes positions tenues par les instances dirigeantes.

Athlétisme, hockey sur glace et équitation : les fédérations réfractaires campent sur leurs positions

Le président de World Athletics, le Britannique Sebastian Coe, avait estimé, avant même la recommandation du CIO, que les athlètes russes et biélorusses devaient être exclus de la compétition. Il affirmait alors que les sanctions imposées contre leurs pays semblaient "être le seul moyen pacifique de s'opposer aux actions russes et de ramener la paix". Le patron de l'athlétisme mondial a répété le 23 mars dernier que Russes et Biélorusses restaient exclus dans un "futur proche".

Dans la même optique, la Fédération internationale de hockey sur glace a banni la Russie, quintuple championne du monde sous cette appellation depuis 1992, pour une deuxième année consécutive estimant "qu'il n'est pas encore approprié de réintégrer les équipes russe et biélorusse". Même chose pour la Fédération internationale d'équitation qui a répété cette semaine que les cavaliers et cavalières russes et biélorusses restaient exclus de toutes ses compétitions.

Natation, gymnastique : l'heure est à la discussion

La Fédération internationale de natation, World Swimming, a de son côté accepté la recommandation du CIO, mercredi 5 avril. Une décision finale ne devrait toutefois pas intervenir avant le début des Championnats du monde au Japon en juillet. Si celle-ci était toutefois favorable, les nageurs russes et biélorusses auraient le temps de se qualifier pour les JO de Paris.

Les gymnastes de ces deux pays sont eux aussi toujours suspendus mais le président de la Fédération internationale, Morinari Watanabe, a indiqué jeudi qu'il était en faveur de leur réintégration. La question sera à l'ordre du jour de la réunion de l'instance dirigeante de la gymnastique mondiale en Turquie les 12 et 13 mai.

Escrime, tennis : la situation est toujours aussi floue

En tennis, les joueurs et joueuses russes et biélorusses peuvent participer aux tournois ATP et WTA mais pas sous le drapeau de leur pays. Ils sont interdits de participation à la Coupe Davis et à son équivalent féminin, la Billie Jean King Cup. Après avoir été écartés de Wimbledon l'an dernier, ils pourront toutefois y participer cette année. Reste à savoir si la tendance sera la même pour le tournoi olympique disputé Porte d'Auteuil en 2024.

La Fédération internationale d'escrime a quant à elle choisi de réintégrer les bannis le 10 mars dernier. Mais cette décision ne fait pas l'unanimité puisque plus de 300 escrimeurs actifs ou retraités ont adressé une lettre ouverte au président du CIO Thomas Bach, lui-même médaille d'or au fleuret aux JO de Montréal en 1976, ainsi qu'au président par intérim de la fédération, Emmanuel Katsiadakis. Ils les accusent de placer les intérêts de la Russie au-dessus de ceux de l'Ukraine.

Des épreuves de la Coupe du monde en Allemagne, en France et en Pologne, comptant pour les qualifications aux JO 2024, ont été annulées, le président de la Confédération européenne, Giorgio Scarso, a indiqué à l'AFP que "la situation ne peut pas continuer comme ça".

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