JO de Paris 2024 : "Muffin man", surfeur brésilien en lévitation, b-girl moquée... Ils ont fait parler d'eux pendant les JO pour d'autres raisons que la médaille

Plusieurs athlètes ont fait réagir pendant cette quinzaine olympique à Paris, non pas nécessairement pour avoir glané une médaille, mais plutôt pour être les auteurs de scènes cocasses, voire insolites.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5 min
De gauche à droite : le nageur norvégien Henrik Christiansen, surnommé "Muffin man", le surfeur Brésilien Gabriel Medina et l'Australienne Rachael Gunn, alias b-girl Raygun ont tous fait parler d'eux pendant les Jeux de Paris pour de multiples raisons. (AFP / Capture d'écran)

Pour connaître la gloire, il n'y a pas forcément besoin de remporter une médaille olympique. Certains athlètes sont devenus des stars des réseaux sociaux, souvent malgré eux, après un geste, une action ou une performance, loin d'être passés inaperçus. Franceinfo: sport a fait une compilation de la quinzaine olympique.

Quand Henrik Christiansen devient "Muffin man"

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas passé inaperçu lors de ces Jeux. Le nageur norvégien, spécialiste du 800 m et du 1500 m nage libre, Henrik Christiansen s'est mis en scène sur ses réseaux sociaux en train de dévorer les muffins au chocolat du village olympique. À tel point qu'il a ensuite été surnommé "Muffin man". "Je le jure devant Dieu, s’il n’y a pas de muffins aux Jeux olympiques de Los Angeles [en 2028], je ne viens pas", assure-t-il sur TikTok. La sphère médiatique a ainsi davantage parlé de sa passion pour la pâtisserie française que de ses résultats, lui qui a terminé 25e du 10 km et du 800 m et 20e du 1500 m.

La lévitation du Brésilien Gabriel Medina

Cette photo a fait le tour du monde. Le surfeur Gabriel Medina a obtenu une note inédite de 9,9, faisant tomber le record olympique, après un run au troisième tour des Jeux, le 30 juillet à Teahupo'o (Tahïti). Pour célébrer son passage parfait, le Brésilien a réclamé la note maximale en minant le chiffre dix avec ses mains, avant de s'envoler sur la crête de la vague pour un instant hors du temps.

Le photographe de l'Agence France-Presse (AFP) Jérôme Brouillet a su saisir ce moment pour en tirer un cliché déjà culte. Malgré cet instant de gloire, le triple champion du monde de surf a dû se contenter du bronze, derrière l'Australien Jack Robinson en argent et le Français Kauli Vaast en or.

Le triple champion du monde de surf a offert l'image de la nuit en réclamant la note de 10 à l'issue de sa vague.
Paris 2024 - Surf : l'image incroyable de Gabriel Medina Le triple champion du monde de surf a offert l'image de la nuit en réclamant la note de 10 à l'issue de sa vague. (.)

Le battle de b-girl Raygun moquée

Elle s'est attiré les foudres des réseaux sociaux. L'Australienne Rachael Gunn, alias b-girl Raygun, a subi des moqueries après son passage lors de la phase qualificative du break le 9 août, épreuve qui ne sera présente qu'à Paris. L'athlète, seule représentante du continent océanien, s'est inclinée sans marquer le moindre point. Sur le réseau social X, beaucoup se sont moqués de son style, sans figure acrobatique complexe, la comparant à une enfant bougeant dans tous les sens.

Face à ce déferlement de moqueries, Rachael Gunn a répondu à nos confrères de L'Equipe. "Ma créativité est ma force, je ne vais jamais battre ces filles sur ce qu'elles font de mieux, leur dynamique notamment. Je voulais bouger différemment, faire quelque chose de créatif parce que combien de chances je vais avoir dans ma vie de faire ça sur une scène internationale ? Je voulais montrer au monde qu'il existe différentes façons de breaker et d'être soi-même. C'est ça, la beauté du breaking." Et l'universalité des Jeux olympiques.

Paris 2024 - Breaking : la performance surprenante de Raygun

Claire Michel relance le débat sur la qualité de la Seine

La Seine coupable ? Le soupçon a duré deux jours. Malade, la triathlète belge Claire Michel n'a pas pu prendre le départ du relais mixte le 4 août, ce qui a contraint son équipe à déclarer forfait, n'ayant pas de réserviste pour la remplacer. Dans un premier temps, le Comité olympique belge (COIB) et la Fédération belge de triathlon n'ont pas donné de précisions sur cette maladie, survenue quatre jours après sa participation au triathlon féminin. Les deux instances ont simplement dit espérer "que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques".

Ce sujet a ainsi relancé les polémiques autour de la qualité de l'eau de la Seine, source d'inquiétudes pendant plusieurs mois. Les entraînements ont été plusieurs fois annulés en raison d'une trop mauvaise qualité de l'eau après des orages, avant de reporter d'une journée l'épreuve masculine. Deux jours plus tard, les analyses ont révélé que Claire Michel avait bien contracté un virus mais pas celui en lien avec l'Escherichia coli, l'une des bactéries dont le taux est mesuré dans le fleuve parisien afin de savoir s'il y a des matières fécales dans l'eau (d'origine humaine ou animale). La Seine fut donc mise hors de cause.

Le tir très décontracté du Turc Yusuf Dikeç 

Star des réseaux sociaux malgré lui. Le Turc Yusuf Dikeç, médaillé d'argent au tir au pistolet à 10 m par équipes, le 30 juillet, est devenu très populaire sur la toile, non pas pour sa deuxième place sur le podium mais pour son geste et son style décontracté. Tee-shirt, main dans la poche, sans casque ni lunette de protection, Yusuf Dikeç n'est pas passé inaperçu. Cette décontraction apparente a même été imitée par d'autres olympiens après leur victoire, comme Armand Duplantis après avoir décroché le titre olympique, en faisant tomber en prime le record olympique du saut à la perche.

"Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d'arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif (...), a-t-il réagi. Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin", a précisé Yusuf Dikeç, balayant tout signe de nonchalance.

L'athlète Yusuf Dikeç lors de la finale olympique par équipes mixtes du tir au pistolet à 10m, à Châteauroux (Indre), le 30 juillet 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le perchiste Anthony Ammirati et son élimination insolite à la perche

Le perchiste français Anthony Ammirati s'est arrêté aux portes de la finale du saut à la perche, le 3 août. Après avoir franchi 5,40m et 5,60m, il n'est pas parvenu à passer la barre à 5,70m. Si la majorité du corps a suivi sans problème, le perchiste a toutefois heurté, avec son pénis, la barre qui l'a suivi dans sa chute, le privant donc d'une qualification pour la suite du concours. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux et a fait connaître le Tricolore bien au-delà de nos frontières.

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