Infographie JO de Paris 2024 : la France a-t-elle aussi bien performé que les précédents pays hôtes ?

Avec ses 64 médailles, la délégation française a battu son record post-Seconde Guerre mondiale qui datait des Jeux de Pékin, en 2008. Une belle performance, mais qui n'est pas inédite pour un pays hôte.
Article rédigé par franceinfo - Simon Kremer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Florent Manaudou porte le drapeau de la délégation tricolore lors de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet 2024. (FRANCK FIFE / POOL)

Bénéficier du soutien de son public, s'entraîner des mois en amont sur les infrastructures de la compétition ou faire partie d'un programme de formation spécial lancé par un pays hôte dès l'attribution des JO : plusieurs facteurs peuvent expliquer qu'un athlète s'impose plus souvent chez lui, aux Jeux olympiques. Depuis ceux de Sydney, en 2000, tous les pays organisateurs ont bel et bien réalisé le meilleur total de médailles de leur histoire, post-Seconde Guerre mondiale, au moment d'accueillir les Jeux sur leur sol. Franceinfo s'est penché sur le résultat de la délégation française à Paris, en comparaison avec ses prédécesseures.

Une progression du nombre de médailles de 94% en trois ans...

La progression des pays hôtes par rapport aux précédentes olympiades est, presque systématiquement, spectaculaire. L'augmentation du nombre de médailles est de 41% pour l'Australie entre 1996 et 2000 et même 114% par rapport à 1992. La délégation japonaise à Tokyo a, elle aussi, progressé de 41% par rapport à Rio. L'augmentation pour la Chine, à Pékin en 2008, est de 59%, avec un score historique et non égalé pour le pays de 100 médailles contre 63 à Athènes en 2004.

Mais la progression sur quatre ans la plus spectaculaire est bien... française. Avec 64 médailles glanées dans la ville lumière, l'équipe de France olympique augmente de 94% son total de Tokyo (33).

... mais une moisson moins dorée que la Grande-Bretagne en 2012

De manière générale, le nombre de médailles augmente progressivement pour les pays hôtes jusqu'aux Jeux à domicile. Les pays se mobilisent autour d'une "génération Jeux olympiques". La Grèce, par exemple, n'avait jamais dépassé trois médailles dans une olympiade. La génération "Jeux d'Athènes" se met en place en 1996 avec huit médailles, puis 13 en 2000 et 16 à domicile en 2004. Même constat pour les Britanniques, dont la progression jusqu'à 2012 fut fulgurante (30 en 2004, 47 en 2008, 65 en 2012).

Des Britanniques qui avaient réalisé des Jeux exceptionnels à domicile avec un record de 29 médailles d'or en 2012. Un résultat moins convaincant pour la France en 2024, qui n'a pas réussi à aller chercher l'objectif rêvé de 20 titres olympiques, mais battant tout de même son record d'Atlanta avec 16 médailles d'or.

Des performances qui ne restent pas sans lendemain

Une question se pose désormais : quel avenir pour le contingent français à Los Angeles en 2028 et à Brisbane en 2032 ? Les résultats des pays hôtes montrent que les générations bâties pour l'évènement résistent bien et continuent de glaner un nombre solide de médailles aux JO suivants. 

Depuis les Jeux de Sydney, les Australiens ont ainsi franchi le seuil des 40 médailles par quatre fois en six olympiades, un score qu'ils n'avaient pourtant réalisé qu'une fois auparavant. Les Britanniques, eux, ne sont plus jamais revenus sous les 60 médailles depuis 2012. Les similitudes entre les progressions de la Team GB jusqu'à ses Jeux, avec son score de 65 à Londres, et les 64 médailles pour les tricolores à Paris, laissent entrevoir un avenir doré pour l'équipe de France.

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