Jeux olympiques de Paris 2024 : Airbnb s'engage à lutter contre le proxénétisme dans ses hébergements

La plateforme a signé une convention "bien que les incidents de ce type soient très rares au regard du volume de réservations opérées", selon elle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un utilisateur consulte des annonces sur le site de la plateforme Airbnb, le 5 décembre 2023, à Rennes (Ille-et-Vilaine). (JEAN-MICHEL DELAGE / AFP)

La plateforme Airbnb a signé une convention, vendredi 3 mai, pour lutter contre l'exploitation sexuelle et la traite des êtres humains dans les hébergements qu'elle propose, à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024 et au-delà. Cette convention a été conclue avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), qui pilote le plan national 2024-2027 consacré à cette question.

La Miprof avait déjà signé avec le réseau Gîtes de France, fin mars, une convention similaire afin de mieux prévenir les situations d'exploitation, notamment sexuelle, lors des Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre. "Bien que les incidents de ce type soient très rares sur la plateforme au regard du volume de réservations opérées, Airbnb s'engage, via cette collaboration de long terme, à soutenir les efforts engagés par le secteur et les pouvoirs publics pour mettre un terme à l'exploitation et à la traite des êtres humains (...) et notamment l'utilisation des hébergements à des fins de proxénétisme", a expliqué la plateforme.

Une coopération renforcée avec la police

Airbnb s'est engagé à sensibiliser sa communauté d'hébergeurs et de voyageurs. La plateforme et la Miprof ont ainsi créé un "guide du voyageur responsable" pour aider les usagers à repérer et signaler toute situation d'exploitation dans l'immeuble ou le quartier où ils séjournent. La Miprof va également former des équipes d'assistance d'Airbnb. Le groupe s'engage parallèlement à renforcer sa coopération avec la police et la justice.

"Cette convention avec Airbnb est majeure, compte tenu de sa position centrale dans l'industrie du tourisme", s'est félicitée la secrétaire générale de la Miprof, Roxana Maracineanu. En décembre, l'ex-ministre des Sports avait évoqué un "risque élevé" de traite d'êtres humains pendant les JO : "La prostitution ne va pas forcément se passer dans la rue, ou en bas des hôtels, vu qu'on a une chaîne hôtelière assez vigilante. Ce qui nous préoccupe, c'est la prostitution logée, à l'intérieur des appartements."

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