JO 2024 : "C'est une honte", s'indigne David Douillet à propos de l'imposition des primes versées aux médaillés français

Les Tricolores médaillés percevront des primes allant de 80 000 pour une médaille d'or à 20 000 euros pour une breloque en bronze.
Article rédigé par franceinfo
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David Douillet, le 3 août 2024 à Paris. (LAURENT VU/SIPA / SIPA)

Avec la jolie moisson de médailles raflées aux Jeux olympiques 2024, l'Etat français va verser près de 50 primes aux athlètes tricolores, allant de 80 000 euros pour les titrés à 20 000 euros pour les médaillés de bronze. Depuis 2011, ces primes ne sont plus exemptées d'impôts. "Fiscaliser ça ? Je trouve que c'est une honte", s'est insurgé lundi 5 août sur RMC David Douillet, champion olympique en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney. 

"C'est vrai que ça peut paraître beaucoup d'argent", reconnaît l'ex-judoka, notamment pour des "personnes qui ont des petits salaires", ou "le Smic". "Mais il faut prendre conscience d'une chose : quand un athlète touche 80 000 euros, vous savez combien de temps il met pour avoir sa breloque ? Entre 10 et 15 ans. Et c'est plutôt 15. Si tu étales 80 000 euros sur 15 ans, tu verras ce que c'est", tance l'ancien ministre des Sports de septembre 2011 à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy.

"Pour certains athlètes, c'est de l'argent de poche, et pour d'autres, dans des petits sports, c'est immense", a-t-il ajouté, jugeant que les primes sont "ridicules" pour un pays comme la France, "qui a des champions et de belles fédérations".

Les taux d'imposition diffèrent selon les revenus et le lieu de résidence des sportifs. Par exemple, le nageur Léon Marchand, qui vit aux Etats-Unis, n'est pas soumis à la fiscalité française. Toutefois, l'arrêté du 30 janvier 2024 relatif au versement des primes aux médaillés français prévoit une minoration de 15% de leur prime s'ils résident à l'étranger.

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