JO de Paris 2024 : la trêve olympique malmenée par la réalité des relations internationales

Alors que la trêve olympique est officiellement entrée en vigueur depuis le 19 juillet, à l'heure de la cérémonie d'ouverture des Jeux, force est de constater qu'elle n'est pas une réalité suivie sur le terrain.
Article rédigé par franceinfo
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80 chefs d'Etats sont attendus à Paris à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des JO. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Les JO, théâtre d'un grand ballet diplomatique. Paris accueille vendredi 26 juillet plus de 80 chefs d'État et de gouvernement pour le coup d'envoi des Jeux olympiques. Emmanuel Macron les recevra à l'Élysée l'après-midi avant de se rendre à la cérémonie d'ouverture. Ces Jeux se veulent une parenthèse de paix et de fraternité dans un monde sous tension. Mais la trêve olympique, que le président Macron appelle de ses vœux, est un doux rêve.

À l'époque de la Grèce antique, la trêve olympique visait à protéger la circulation des participants et des spectateurs. Elle a été ranimée il y a une trentaine d'années. Depuis 1993, elle est adoptée à chaque édition un an avant les Jeux, d'hiver et d'été, par l'Assemblée générale de l'ONU. L'an dernier, la résolution a été exceptionnellement mise au vote, à la demande de la Russie. La Russie, qui, avec la Syrie, s'est abstenue. 

Russie et Ukraine rejettent la trêve

Emmanuel Macron, de son côté, n'a cessé de promouvoir la trêve olympique, y compris pour l'appliquer à la vie politique française. Il a reçu des soutiens de poids, dont celui du président chinois Xi Jinping. Mais d'autres dirigeants la rejettent. Comme l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, qui redoute qu'elle ne fasse "le jeu de l'ennemi". Or, l'histoire lui donne raison.

Moscou a en effet cassé la trêve olympique à trois reprises : en 2008, à la veille de l'ouverture des JO de Pékin, l'armée géorgienne repousse une offensive en Ossétie-du-Sud contre des séparatistes soutenus par la Russie. En 2014, en plein JO de Sotchi, des forces russes occupent la Crimée et en 2022, au dernier jour des JO d'hiver de Pékin, la Russie envahit l'Ukraine et ouvre un conflit toujours en cours.

À vrai dire, les JO n'ont jamais favorisé le silence des armes et dans un monde meurtri par les conflits que ce soit au Proche-Orient, au Soudan, en Ukraine ou en Birmanie, ceux de Paris n'y changeront rien.

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