JO de Paris 2024 : les Bleus, champions olympiques de rugby à 7, "ont fait chavirer le pays", se réjouit le président de la FFR

"Ils ont fait chavirer le pays, c'est un coup de cœur et un rayon de soleil", s'est enthousiasmé dimanche 28 juillet sur franceinfo Florian Grill, président de la Fédération française de rugby (FFR). L'Équipe de France de rugby à 7 a raflé le titre olympique samedi 27 juillet, devant un Stade de France en liesse plein à craquer. "C'est ce dont le pays avait besoin, c'est ce dont le rugby avait besoin", estime-t-il, surtout après la tournée chaotique du XV de France en Argentine entachée de plusieurs affaires extra-sportives. L'entrée d'Antoine Dupont en seconde mi-temps de cette finale a été déterminante. "C'est une plaque tournante, c'est un extra-terrestre du rugby, mais c'est surtout quelqu'un qui fait preuve d'une immense humilité", a salué Florian Grill.

franceinfo : Vous dites merci Antoine Dupont ?

Florian Grill : Merci toute l'équipe, merci Antoine, merci le staff, merci Jérôme Daret, le sélectionneur. Ils ont fait chavirer le pays. C'est un coup de cœur et un rayon de soleil. C'était d'une intensité incroyable. Le rugby, ce n'est pas la peine de se cacher derrière son petit doigt, a vécu une semaine en Argentine qui a été compliquée. Ça inonde de bonheur tout le pays, ça inonde de bonheur tout le rugby. Mais aussi les bénévoles dans les clubs qui ont vécu avec tristesse ce qui s'était passé en Argentine et avec bonheur ce qui s'est passé hier. Ce sont des montagnes émotionnelles. Vive le rugby !

Ce titre va rejaillir sur tout le rugby ?

C'est une première historique. On est prêts à accueillir des joueurs et des joueuses dans les 2 000 clubs de rugby. Il y aura du rugby à 7 à la rentrée pour toutes les catégories : cadets, cadettes et juniors. Qu'ils viennent. Je reste complètement convaincu que le rugby transforme les gens, apporte du bonheur.

Comment expliquez-vous que le rugby à 7 soit si populaire ?

Avec les féminines qui arrivent, le Stade de France va être plein. On va avoir 500 000 personnes dans le stade qui vont être venues voir du rugby à 7. Elles ont découvert cette pratique extrêmement compréhensible. Jérôme Daret, le sélectionneur, dit "c'est la Formule 1 du rugby", mais c'est aussi un rugby qui est très médiatique, très visible, très compréhensible pour les néophytes. Il y a une envie de rugby phénoménale et les filles vont nous aider à ça.

La Marseille entonnée lors de la remise des médailles vous a fait vibrer ?

Il y a eu plus d'une Marseillaise au Stade de France, en effet, il y a eu la dernière, qui nous a tous fait pleurer, mais il y a aussi eu toutes celles que le public a spontanément entonnées tout au long du match. Après la cérémonie d'ouverture qui a rendu fier le pays, il y a ce premier titre olympique. C'est ce dont le pays avait besoin. C'est ce dont le rugby avait besoin. Merci infiniment à tous les bénévoles dans les clubs qui bossent pour ça, à son sélectionneur, à la direction technique nationale qui fait un travail phénoménal. Il n'y a pas de hasard.

Quel est l'apport d'Antoine Dupont dans le rugby à 7 ?

C'était une de mes premières décisions de président que de l'accepter et de combler le rêve d'Antoine de faire les Jeux olympiques et de trouver avec son club, le Stade toulousain, les conditions pour le permettre. Franchement, aujourd'hui, plus personne ne conteste le fait que c'était une bonne décision. 

"Antoine a apporté à la fois un coup de projecteur, mais aussi un impact sportif phénoménal."

Florian Grill

à franceinfo

On l'a vu à cette finale où il est déterminant à partir du moment où il rentre. À chaque fois, il est présent. C'est une plaque tournante, c'est un extra -terrestre du rugby, mais c'est surtout quelqu'un qui fait preuve d'une immense humilité.

Et ce n'est pas terminé, on peut encore rêver d'or avec les femmes ?

On démarre avec elles dès aujourd'hui. On va se remettre très vite de nos émotions. Elles sont vice-championnes olympiques en titre. Elles sont vice-championnes du monde en titre. D'ailleurs, je précise que les garçons sont donc champions du monde et champions olympiques. Ça fait absolument rêver. J'espère qu'elles vont faire chavirer les cœurs comme les garçons ont pu le faire. Là aussi, il y a une sacrée équipe. On compte vraiment sur elles parce que le rugby féminin connaît une croissance phénoménale. Et ça, franchement, ça fait du bien aussi.