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Paris 2024 : acheminer 10 millions de spectateurs, un défi majuscule pour les transports publics

Ile-de-France Mobilités demande à ce que la jauge de la cérémonie d'ouverture soit revue à "moins de 500 000 spectateurs".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
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Le chantier de la gare Eole, à la Porte Maillot, à Paris, le 13 février 2023. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Transporter autant de voyageurs que lors d'un jour ouvré en Ile-de-France, mais sur quelques sites concentrés à Paris et en Seine-Saint-Denis : voilà le défi posé aux transports publics franciliens pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques. L'autorité organisatrice des transports de la région capitale, Ile-de-France Mobilités (IDFM), a donc dévoilé, dimanche 12 mars, son plan pour assurer une circulation la plus fluide possible entre le 26 juillet et le 8 septembre 2024, avec en épouvantail le fiasco de la finale de la Ligue des champions en mai 2022 au Stade de France.

Le plan "n'a rien d'anodin car il n'y a pas qu'un seul site à desservir, mais 25 qui fonctionnent en même temps", a posé le directeur général d'IDFM, Laurent Probst, lors d'une rencontre avec la presse. Les Jeux olympiques (26 juillet au 11 août 2024) sont divisés en 750 "sessions", avec sept millions de spectateurs attendus. En moyenne, cela représente 50 sessions par jour et "pour chacune, il y a un plan de transport. C'est comme si on avait 50 matchs par jour pendant deux semaines", a expliqué Laurent Probst.

La rentrée scolaire en même temps que les Jeux paralympiques

Pour les Paralympiques (28 août au 8 septembre, environ 3 millions de spectateurs), ce sera en moyenne 18 sessions par jour mais "avec la particularité que la deuxième semaine sera aussi la semaine de rentrée scolaire".

Les JO rassembleront jusqu'à 500 000 spectateurs par jour – avec des pics prévus les 28 juillet et 2 août – sans compter les épreuves ouvertes comme le cyclisme ou le marathon, pour lesquelles on attend des centaines de milliers de spectateurs le long des parcours. A Saint-Denis, autour du Stade de France, on prévoit des pics à 1 000 personnes par minute "mais pendant plusieurs heures, c'est assez inédit à gérer", selon Laurent Probst.

A Versailles, pour acheminer 40 000 spectateurs à l'Etoile royale pour le cross-country équestre, des navettes de bus seront organisées depuis les gares à raison de deux rotations toutes les minutes, "une organisation militaire", a insisté Laurent Probst.

Répartir les flux

Même si le nombre de trains va être augmenté de 15 %, l'enjeu principal réside dans la répartition des voyageurs entre les lignes existantes. "On est sur un objectif de 100 % de personnes qui viennent au Stade de France en transports en commun" contre 60 % en moyenne habituellement, a rappelé Laurence Debrincat, directrice études et Jeux olympiques à IDFM.

Paris 2024 va donc recommander aux spectateurs détenteurs de billets un itinéraire à privilégier pour "les encourager à aller chercher" d'autres lignes que celles empruntées en temps normal, le Stade de France étant par exemple desservi par le RER mais aussi le métro. "Pour vous rendre sur un site, oubliez comment vous y allez d'habitude et allez-y comme on vous dit de le faire", a expliqué Laurence Debrincat. IDFM travaille aussi à une application dédiée au transport pendant les JO et 5 000 de ses agents se positionneront dans les gares pour orienter les voyageurs.

Le défi logistique de la cérémonie d'ouverture

Le 26 juillet, la cérémonie d'ouverture devrait représenter le plus gros défi pour IDFM, avec 600 000 spectateurs environ attendus sur les bords de Seine pour le défilé des athlètes sur une centaine de bateaux.  Elle aura lieu "un vendredi de chassé-croisé donc avec des départs de voyageurs en direction des gares en plus des spectateurs à acheminer à la cérémonie", a indiqué Laurent Probst. "Pour gérer tout ça, il nous faudra moins de 500 000 spectateurs, sinon on n'y arrivera pas", a-t-il prévenu, précisant que la réévaluation de la jauge était "en cours d'étude" par les organisateurs.

Une illustration de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 fournie par le comité d'organisation. (FLORIAN HULLEU / PARIS 2024 / AFP)

Le transport des personnes à mobilité réduite sera également un défi de taille pour IDFM, tant le réseau de métro parisien ne leur est pas adapté. Ile-de-France Mobilités a prévu des navettes spécifiques pour les personnes en fauteuil roulant, dont les départs seront effectués depuis les six grandes gares parisiennes, en plus de la gare Rosa Parks, dans le nord de Paris. Il faudra réserver sa place et elles seront autorisées à emprunter les 185 kilomètres de voies olympiques (une voie de l'A1 jusqu'à Roissy ou sur le périphérique, par exemple)

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