Paris 2024 : feu vert du gouvernement à la création d'une plateforme pour les taxis volants dans la capitale

La mairie de Paris va contester en justice l'arrêté du gouvernement, a déclaré mardi l'entourage d'Anne Hidalgo à l'AFP.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Un "taxi volant" Volocopter à l'aérodrome de Pontoise (Val-d'Oise), le 10 novembre 2022. (ARNAUD DUMONTIER / MAXPPP)

Le gouvernement a autorisé la création d'une plateforme flottante permettant le décollage et l'atterrissage de taxis volants électriques à Paris pendant les Jeux olympiques, selon un arrêté publié mardi 9 juillet au Journal officiel.

La plateforme située sur la Seine au niveau d'Austerlitz, réservée à ces engins, "pourra être exploitée jusqu'au 31 décembre 2024 au plus tard" par le groupe Aéroports de Paris (ADP), précise l'arrêté du gouvernement, dont le feu vert était attendu depuis plusieurs mois dans ce dossier controversé.

"Tenant compte de son caractère expérimental", l'arrêté limite les horaires d'exploitation de cette hélistation "entre 8 heures et 17 heures" et les nombres de vols "à deux mouvements par heure et à 900 vols sur la totalité de l'expérimentation" jusqu'à la fin de l'année.

Démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport 

ADP s'est associé dans ce projet à la région parisienne et à l'entreprise allemande Volocopter, qui fabrique le "Volocity", un aéronef à deux places (dont celle du pilote), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.

Le but est de profiter de la vitrine des JO pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, censé relier différents sites de décollage et d'atterrissage, des "vertiports". Quatre de ces "vertiports" étaient déjà en fonctionnement, aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, à Issy-les-Moulineaux au sud-ouest de Paris et à l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole près de Versailles. 

Ne manquait plus que l'autorisation pour ce cinquième site, une barge qui a déjà pris ses quartiers à Austerlitz, dans l'est de la capitale.

"Déni de l'utilité et de l'écologie" 

Vitrine revendiquée d'une aviation décarbonée, cette expérimentation est très critiquée par de nombreux élus municipaux de Paris, de la majorité ou de l'opposition, qui dénoncent un "projet absurde" et une "aberration écologique". 

La mairie de Paris a d'ailleurs annoncé contester en justice l'arrêté du gouvernement autorisant la création d'une plateforme flottante qui permettra le décollage et l'atterrissage de taxis volants électriques à Paris pendant les Jeux olympiques, a déclaré mardi l'entourage d'Anne Hidalgo à l'AFP.

"Jusqu’au bout, ils auront été dans le déni démocratique, mais aussi dans le déni de l’utilité et de l’écologie", s'est indigné sur France Bleu Paris l’élu écologiste en charge des Transports à la mairie de Paris, David Belliard. Il rappelle que "l’ensemble du Conseil" a voté contre l’expérimentation de ces taxis volants, "gauche, écologistes et droite".

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