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Paris 2024 : le chantier colossal de la cybersécurité pour découvrir d'éventuelles failles permettant à "un hacker de s'infiltrer"

Les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris 2024 redoutent une cyberattaque qui mettrait en péril le plus grand événement planétaire. Ils tentent d'envisager tous les scénarios possibles afin de faire face à cet immense défi.
Article rédigé par Emma Sarango
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des anciens athlètes français sur la scène Trocadéro devant la Tour Eiffel, à Paris le 8 août 2021. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Bruno Marie-Rose a vécu des finales olympiques mais c’est pourtant aujourd’hui que l'ancien athlète, devenu directeur de la technologie de Paris 2024, connaît ses plus grosses insomnies. "Mon homologue des Jeux d'hiver de PyeongChang, en Corée du Sud, a vu des systèmes s'éteindre quelques heures avant le début de la cérémonie d'ouverture, rappelle-t-il. Je ne voudrais surtout pas que ça arrive à Paris." C'est l'une des plus grosses menaces qui pèsent sur les prochains JO.

>>> Paris 2024 : comment les organisateurs ont-ils structuré la billetterie pour faire face aux cybertattaques 

Pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, plus de quatre milliards de cyberincidents ont été recensés, soit 815 par seconde. Un chiffre impressionnant mais très loin de ce qui pourrait arriver à Paris où huit à 10 fois plus de ces cyberincidents sont redoutés !

Des attaques déjà recensées    

À 458 jours du coup d’envoi, Paris 2024 et son partenaire atos -  leader mondial des services numériques - se préparent à tous les scénarios. D’ailleurs les attaques, ont déjà commencé contre le portail des volontaires ou la billetterie notamment. Elles sont pour l’heure sans conséquences. "On peut aller mettre des images sur les sites institutionnels, liste, comme menace potentielle, Christophe Thivet, qui supervise chez atos, la sécurité des jeux. On peut interrompre une compétition ou une cérémonie d'ouverture." Certains hackers officient pour la gloire, d'autres pour l'argent mais ce que redoute le plus Paris 2024, ce sont des cyberattaques données sur ordre d'un État. Si, par exemple, les athlètes Russes et Biélorusses n'étaient pas réintégrés. Face à ces menaces, Atos fait appel directement à des hackers pour trouver les failles. L'objectif est de "découvrir des failles ou des bugs qui permettraient à un hacker de s'infiltrer dans une application", reprend Christophe Thivet. 

"On peut essayer de simuler des attaques, ce qu'on appelle le red teaming, pour voir ce qui peut se passer."

Christophe Thivet, qui supervise chez Atos, la sécurité des jeux de Paris 2024

à franceinfo

Un centre opérationnel technologique, pour évaluer et contrer en temps réel les cybermenaces, sera installé d'ici deux mois au siège même de Paris 2024, à Saint-Denis.  

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