Cet article date de plus d'un an.

Paris 2024 : le chef du Comité olympique russe accuse le CIO d'agir "dans l'intérêt" de l'Ukraine dans l'affaire de la disqualification de l'escrimeuse ukrainienne

Stanislav Pozdniakov a réagi, vendredi, au lendemain de la disqualification d'une sabreuse ukrainienne, coupable de n'avoir pas serré la main de son adversaire russe aux Mondiaux d'escrime.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Les bureaux du Comité olympique russe à Moscou, le 29 mars 2023. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

Le chef du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, a accusé, vendredi 28 juillet, le Comité international olympique (CIO) d'agir "dans l'intérêt" de l'Ukraine, après que le CIO a appelé à faire preuve de "sensibilité" avec les sportifs ukrainiens.

"Le CIO a pris le parti du conflit politique, a commencé à agir dans l'intérêt de cette partie", a déploré le dirigeant dans un communiqué publié sur Telegram, réagissant à la disqualification jeudi d'une sabreuse ukrainienne ayant refusé de serrer la main de son adversaire russe après l'avoir battue aux Championnats du monde d'escrime. Selon lui, la réaction du CIO a montré "l'attitude à laquelle absolument n'importe quel Russe sera (dorénavant) confronté lors des compétitions internationales".
Il a une nouvelle fois accusé le CIO d'avoir accepté ces derniers mois des "demandes russophobes" de Kiev.

"Combat sportif" et "combat politique"

Jeudi, pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, un athlète ukrainien était autorisé (après l'adoption d'un décret en Ukraine) à disputer une rencontre sportive contre un athlète russe, placé sous bannière neutre. Quadruple championne du monde du sabre, l'Ukrainienne Olga Kharlan a donc tiré contre la Russe Anna Smirnova. Après sa victoire (15-7), elle a pointé son arme vers son adversaire en guise de salut, mais cette-dernière a attendu une poignée de mains et est donc restée sur la piste, assise sur une chaise. Après une réclamation de la délégation russe, l'arbitre a disqualifié l'Ukrainienne, en s'appuyant sur le règlement qui oblige les concurrents à "serrer la main de l'adversaire"

Tout nouveau président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient a jugé que "forcer une poignée de mains dans ces circonstances n'était peut-être pas la meilleure des solutions" et a appelé "à réanalyser peut-être la situation" pour faire en sorte que "les valeurs du sport prévalent" afin d'éviter que "ce combat sportif ne se termine pas en combat politique".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.