Paris 2024 : le président ukrainien Volodymyr Zelensky rejette la trêve olympique voulue par Emmanuel Macron

Interrogé par l'AFP, vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé être opposé à l'idée de la trêve olympique souhaitée par le président français.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un entretien à l'AFP, le 17 mai 2024. (ROMAN PILIPEY / AFP)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué, dans un entretien vendredi 17 mai à l'AFP, avoir rejeté l'idée de "trêve" dans la guerre avec la Russie pendant la durée des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août) que souhaitait le président français Emmanuel Macron.

"J'ai dit : 'Emmanuel, nous n'y croyons pas'. Imaginons une seconde qu'il y ait un cessez-le-feu. D'abord, on ne fait pas confiance à [Vladimir] Poutine. Deuxièmement, il ne va pas retirer ses troupes. Troisièmement, (...) 'Dis-moi Emmanuel, ai-je dit, qui garantit que la Russie ne va pas en profiter pour faire venir ses troupes sur notre territoire ?'", a raconté Volodymyr Zelensky, rejetant une "trêve qui ferait le jeu de l'ennemi".

"Nous ne sommes pas contre une trêve, nous ne sommes pas contre la fin de la guerre. Mais nous voulons une fin juste à cette guerre. Et nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l'ennemi", a-t-il ajouté.

Le sous-entendu de Vladimir Poutine contre la trêve olympique

Quelques heures plus tôt, le président russe, en déplacement en Chine, avait sous-entendu qu'il était également opposé à une trêve olympique car son pays était interdit de JO à cause de son invasion de l'Ukraine.

"Les fonctionnaires sportifs internationaux violent aujourd'hui les principes de la Charte olympique (...) à l'égard de la Russie en empêchant nos sportifs de participer aux JO sous leur drapeau, avec leur hymne national, mais ils veulent que nous nous pliions aux règles qu'ils nous imposent, a-t-il déclaré. Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles", a-t-il conclu.

Emmanuel Macron a assuré, lui, vouloir "tout faire" pour avoir une trêve olympique à travers le monde durant les JO. Il a affirmé que le président Xi Jinping lui avait apporté début mai son soutien. Les présidents russe et chinois, qui se sont vus longuement à Pékin jeudi, n'ont pas évoqué publiquement le sujet.

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