Paris 2024 : vidéosurveillance, alarmes, services de gardiennage… Les copropriétés s'organisent pour se prémunir des cambriolages

Article rédigé par Audrey Abraham
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La préfecture rappelle qu'en cas de doute ou d'incident, le réflexe à avoir est de composer le 17. (Photo d'illustration) (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Absents de leur logement pendant les périodes des Jeux, de nombreux Franciliens s'inquiètent d'une éventuelle hausse des cambriolages et s'organisent pour s'en prémunir.

Alarmes, dispositifs de vidéosurveillance, recours à des services de sécurité privés… Les Franciliens qui comptent fuir la capitale pour éviter l'afflux de visiteurs pendant la période des Jeux de Paris 2024, l'été prochain, tentent de se prémunir des potentiels cambriolages.

Dans l'hypercentre de Paris, non loin de la tour Eiffel, quartier très touristique, épicentre des Jeux olympiques, qui devrait être très fréquenté cet été, certains syndics de copropriété craignent une hausse des incivilités et particulièrement des cambriolages. Alors, les voisins du quartier s'organisent pour s'assurer que les immeubles soient bien gardés.

"L'immeuble est équipé de caméras"

Valérie* est propriétaire d'un appartement dans le secteur. Elle sera absente pendant la période des Jeux : "Je crois qu'il y a effectivement un problème de sécurité qui se pose dans tout Paris, pendant les Jeux olympiques. Ici, l'immeuble est équipé de caméras, la gardienne sera là. À un moment, on avait envisagé, avec les copropriétés d'à-côté, de faire appel à des vigiles privés. Ça ne s'est finalement pas concrétisé. On nous dit qu'il y aura beaucoup de police, mais la police ne sera pas du tout là pour garder les appartements."

"Avec des caméras, des alarmes et la gardienne, il faut espérer que les appartements ne soient pas trop visités !"

Valérie

à franceinfo

Les sociétés parisiennes de gardiennage sont effectivement particulièrement sollicitées ces dernières semaines par des copropriétaires inquiets. Raphaël Mashaadi est le président-directeur général de RMS gardiennage Paris : "Chaque année, pendant la période estivale, il y a des syndics de copropriété qui font appel à nous pour sécuriser les immeubles. Il est vrai que ça s'est renforcé avec les Jeux de Paris 2024 : 10 à 15% de demandes supplémentaires uniquement en ce qui concerne les syndics de copropriété. Mais il n'y a pas que ça, il y a des entrepôts, des entreprises privées qui s'inquiètent de voir leur bâtiment sécurisé. Ce n'est pas un phénomène isolé."

Vidéosurveillance ou présence humaine ? Les particuliers demandent souvent conseil à l'entreprise. "Les alarmes et la télésurveillance, c'est bien, mais ça n'empêche pas les actes de vandalisme, précise Raphaël Mashaadi. Les intrus se protègent, ils cachent leur visage, portent des gants, etc. Donc on conseille plutôt de la surveillance humaine. C'est vrai que ça a un certain coût mais c'est beaucoup plus efficace. On propose également des rondes mais ce n'est pas une présence constante. C'est un passage d'un agent de sécurité mobile, toutes les deux heures, qui vient voir s'il n'y a pas de dégradations."

En moyenne 25 euros de l'heure pour une prestation de gardiennage

Pour la présence d'un agent en permanence, il faut compter environ 25 euros de l'heure en moyenne, précise l'entreprise. Chaque été, RMS gardiennage Paris renforce ses effectifs : 10 à 12% d'agents supplémentaires pour une équipe initiale d'une centaine de personnes.

Contactée par franceinfo, la préfecture de police de Paris assure que "l'ensemble du territoire de l'agglomération et de la région bénéficiera de la présence et de la mobilisation de forces de sécurité intérieure dans un volume inédit. En moyenne, 30 000 policiers et gendarmes seront présents chaque jour sur le territoire pour assurer la sécurité des Parisiennes et Parisiens." En ce qui concerne le cas précis des immeubles, elle invite à se "rapprocher des syndics de copropriété et bailleurs". La préfecture rappelle enfin qu'en cas de doute ou d'incident, le réflexe à avoir est de composer le 17.


*Les prénoms ont été modifiés

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