"Paris gagné", les "Jeux de la lumière", "Mon Dieu, les Français sont cool" : les presses française et internationale s'enflamment pour la fin des JO 2024

La cérémonie de clôture, dimanche, a marqué la fin de deux semaines enchantées de sport, largement saluées tant dans l'Hexagone qu'ailleurs dans le monde.
Article rédigé par Loris Belin, Othélie Brion
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Les presses française et internationale ont réagi à la fin des Jeux olympiques de Paris, en une, le 12 août 2024. (AFP / DR / FRANCEINFO: SPORT)

La parenthèse brillante des Jeux olympiques de Paris s'est refermée dimanche 11 août, par une dernière journée de compétition et une cérémonie de clôture très attendue après la réussite de celle qui avait lancé l'événement. Cette ultime soirée, comme ces deux semaines d'épreuves, sont à la une partout sur la planète, alors que tous les regards ont convergé vers Paris pendant un peu plus de deux semaines.

Le sentiment général est quasi unanime, la presse dit "Merci" à ces JO de Paris, comme le titre le Parisien avec la Tour Eiffel en fond et la vasque olympique dans le ciel de la capitale. Les presses nationale comme régionale de ce lundi 12 août font la part belle au grand moment que fut cette édition. La Provence et le Progrès se rejoignent : "La France gagne son Paris". "L'incroyable quinzaine des Jeux de Paris s'est achevée hier soir en beauté, estime le Parisien. Elle doit sa réussite au travail acharné des organisateurs, à leur folle vision, et à la mobilisation de milliers d'anonymes."

Un sentiment de "fierté" règne dans la titraille de Sud Ouest, quand le Télégramme, la Voix du Nord ou la Dépêche du Midi soulignent, eux, une "fin en apothéose". Libération joue comme à son habitude avec les mots, avec un "T'as de beaux jeux" à sa une, et parle d'un "moment or du temps". Même sentiment à la une de l'Equipe, qui appelle à "garder la flamme" avec le visage de Léon Marchand, qui a éteint dimanche la vasque. "La France doit maintenant capitaliser sur cette quinzaine enchantée", demande le quotidien sportif.

Le reste du monde également conquis

A l'étranger aussi, on s'est réjoui de ces Jeux olympiques parisiens, et dans les grandes largeurs. Le Washington Post se montre dithyrambique et salue des Jeux olympiques "qu'aucune autre ville n'aurait pu apporter". Avant de mettre la pression sur Los Angeles, en 2028. "Pour les prochains Jeux, il y a désormais un modèle moderne et un état d'esprit renouvelé qui s'est incarné ici. Ce qui s'est produit à Paris étaient des pistes parallèles : des athlètes qui méritent d'être célébrés et une ville inspirante, qui vous élève par sa nature. Nous n'assisterons peut-être plus jamais à un mariage aussi parfait."

"Un événement qui discute une fois de plus pour le titre honorifique des meilleurs Jeux de l'histoire, a minima sur le podium."

Le journal espagnol "El Pais"

El Pais résume cette édition comme "les Jeux de la lumière après le silence froid et pandémique de Tokyo", qui ont "ressuscité la joie des Jeux". "Paris, inhabituellement exaltée, dit au revoir aux Jeux", titre le New York Times, "des Jeux joyeux, une Seine nettoyée et des améliorations pour la région ont réjoui les Parisiens." "Paris a été une fête", confirme Le Soir. "Merci Paris ! Merci d'être toujours aussi belle dans ton joyeux bordel !" poursuit le quotidien belge.

La cérémonie de clôture fait moins l'unanimité

Les dernières heures des Jeux, dimanche soir au Stade de France, ont en revanche suscité moins d'emballement. NBC, diffuseur des Jeux olympiques aux Etats-Unis, a été, par moments, subjuguée, comme lors de la cérémonie d'ouverture. "Mon Dieu, les Français sont cool", s'est exclamé le présentateur Terry Gannon alors que le pianiste Alain Roche jouait comme en plein vol. "C'est irréel", a ajouté l'ancienne patineuse Tara Lipinski. CNN qualifie de "fin hollywoodienne appropriée" la cérémonie et la séquence avec Tom Cruise en rappel puis à moto dans l'enceinte dionysienne. Le quotidien espagnol El Pais estime que "Paris a illuminé le chemin pour Los Angeles". Au Brésil, Globo évoque "une cérémonie où l'émotion a été partagée avec tous ceux qui assistaient en direct à l'événement, au Stade de France comme à la télévision partout dans le monde". Et de qualifier le passage de témoin avec Los Angeles 2028 de "cinématographique, étoilé par l'astre Tom Cruise".

En Grande-Bretagne, les avis sont plus mitigés, du spectacle qualifié de "décent" par le Guardian aux railleries du Daily Mail qui évoque un "homme-abeille" et des "momies en papier-toilette" au sujet du Golden Voyager, un des personnages phares de la mise en scène.

Dans son direct de la cérémonie sur son site internet, le New York Times n'a pas été (du tout) emballé par la passation entre Paris 2024 et L.A. 2028, mise en scène autour d'un concert au bord de la plage. "Après l'ambition du spectacle à grande échelle de Paris, un big bang, la transmission était un gémissement d'autosatisfaction. Je dois demander ce à quoi L.A. 2028 pensait : ils ont réduit tout ça à une fête de plage. Après toutes les images de la France, la Tour Eiffel, Versailles, ramener les festivités à une cabine sur la plage peinte de 'L.A. 28' ressemble à une sérieuse déception."

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