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Vidéo Jeux paralympiques de Paris 2024 : "Ces Jeux seront réussis si on a des stades pleins", assure l'athlète Michaël Jeremiasz

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Le quadruple médaillé en tennis fauteuil pointe le rôle central des médias : "Si on veut que les gens se déplacent ou écoutent la radio, il faut qu'ils se familiarisent avec ces athlètes".

Les Jeux paralympiques de Paris 2024 débutent dans un an, jour pour jour. "Ces Jeux seront réussis si on a des stades pleins", estime lundi 28 août sur franceinfo Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé en tennis fauteuil, porte drapeau de la délégation française en 2016 et consultant pour le comité d'organisation des Jeux paralympiques 2024. La billetterie ouvre le 9 octobre 2023. "On espère vendre plus de 2,8 millions de billets", dit l'athlète.

Michaël Jeremiasz pense aussi à l'héritage de ces Jeux. "Organiser les Jeux paralympiques, c'est très bien, avoir du monde dans les stades, derrière leurs écrans de télévision, c'est très bien aussi, mais il faut que cela serve."

"La part des personnes handicapées qui font du sport en France est extrêmement faible : 1,4%. Il faut que les 12 millions de personnes en France puissent y avoir accès."

Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé en tennis fauteuil

à franceinfo


Selon le champion, "on ne parle pas suffisamment des athlètes paralympiques". "Si on veut que les gens se déplacent ou écoutent la radio, il faut qu'ils se familiarisent avec ces athlètes et qu'ils s'acculturent à ces nouveaux sports puisqu'il y a des sports qu'ils ne connaissent pas", dit-il. Les médias ont, d'après Michaël Jeremiasz, un rôle central dans ce processus.

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Il n'y aura, en 2024, qu'une seule équipe de France olympique et paralympique. Une "grande équipe de France" qui est un signe fort selon le quadruple médaillé en tennis fauteuil. "Cela nous donne une visibilité supplémentaire. Tout ce qui permettra de valoriser les athlètes paralympiques, on sautera sur l'occasion", dit-il. Michaël Jeremiasz prend pour exemple les Jeux olympiques et paralympiques de Londres en 2012. "C'était mes troisièmes Jeux. J'ai été bluffé par cet engouement populaire. Les stades étaient pleins et on a atteint des records d'audience", se souvient-il. Les gens ne sont pas venus par pitié ou par compassion, ils sont venus parce qu'ils veulent chercher des émotions. C'est que nous voulons partager."

 

L'accessibilité est "un gros chantier à un an des jeux"

L'athlète insiste aussi beaucoup pour qu'il y ait des enfants dans les stades. "Il y a un enjeu d'éducation aujourd'hui", dit-il. "On ne voit pas aujourd'hui les personnes handicapées dans la cité. Elle est inaccessible, et pas qu'à Paris. L'accessibilité est un gros chantier à un an des jeux", rappelle-t-il. "J'ai envie que les enfants se familiarisent avec le handicap dès le plus jeune âge pour qu'on n'ait plus jamais à sensibiliser des adultes", selon Michaël Jeremiasz. Il veut que ces Jeux paralympiques soient "une manifestation sportive populaire" mais avec "un héritage". 

En raison de l'inflation notamment, il explique que la pratique du sport par les personnes handicapées après ces Jeux paralympiques ne va sans doute "pas exploser". En revanche, il espère que le taux emploi des personnes handicapées va, lui, augmenter, à l'image de ce qui s'est passé aux Jeux de Londres avec "un million d'emplois pourvus pour les personnes handicapées dans les six ans qui ont suivi les Jeux". "Mon objectif, c'est que les Jeux paralympiques soient un des outils les plus puissants pour nous permettre d'accéder aux droits. Aujourd'hui, on est la minorité la plus discriminée en France et les Jeux paralympiques doivent servir à ça. Le reste, c'est quasiment du bonus", assure le sportif.

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