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JO 2022 : l'affaire Valieva constitue un "échec catastrophique" selon l'Agence américaine de lutte antidopage

L'instance a réagi par son patron, dans une interview à l'AFP vendredi.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Kamila Valieva ne sait toujours pas si elle pourra participer aux JO. (EYEPRESS NEWS)

La réaction de l'USADA, Agence américaine de lutte antidopage, était attendue, suite à l'affaire concernant la patineuse artistique russe Kamila Valieva. Vendredi 11 février, le patron de l'instance Travis Tygart a évoqué un "échec catastrohique" du système antidopage, en écho au contrôle positive à une substance positif de l'athlète aux JO de Pékin.

Star attendue des Jeux, à 15 ans à peine, Valieva a ébloui le monde du sport sur la patinoire, en aidant la Russie à remporter l'or par équipes lundi. Avant que ne tombe l'annonce d'un contrôle positif à la trimétazidine, une substance interdite, après avoir participé à une épreuve à Saint-Pétersbourg le 25 décembre.

Cependant, l'ITA, instance responsable du programme antidopage des Jeux, a expliqué vendredi que le laboratoire de Stockholm chargé de l'analyse de l'échantillon n'a signalé le contrôle positif de la Russe que mardi, soit le lendemain de la compétition par équipes à Pékin.

"C'est un échec catastrophique du système voué à protéger l'intégrité des Jeux et des athlètes propres qui étaient en lice"

Travis Tygart, patron de l'USADA

AFP

"Cela n'aurait pas dû se produire", a-t-il insisté, expliquant que les agences antidopage américaines et d'autres nations "accélèrent régulièrement l'obtention des résultats des tests" effectués par les sportifs engagés dans les grandes compétitions, précisément pour éviter une telle situation. "Nous restons debout toute la nuit pour qu'ils aient ces résultats", assez tôt.

Son sort entre les mains du TAS

L'échantillon de Valieva aurait pu être analysé assez rapidement car la trimétazidine – utilisée pour soulager les angines de poitrine et interdite par l'Agence mondiale antidopage depuis 2014, car elle favoriserait la circulation sanguine – trouvée dans son organisme n'est pas produite naturellement par le corps humain.

"Que cela ait pris autant de temps pour cette sportive, à ce niveau de compétition, c'est un échec catastrophique du système. C'est inexcusable", a-t-il martelé.

Valieva s'est vu infliger une suspension provisoire par l'Agence russe antidopage (RUSADA) le 9 février, mais elle a contesté la suspension et celle-ci a été levée le même jour. La patineuse est désormais suspendue à une décision du Tribunal du sport (TAS), attendue avant le début de sa compétition individuelle mardi.

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