Syndicats et associations d'usagers dénoncent la hausse du prix des billets de train

La SNCF s'attire les foudres des syndicats et des associations d'usagers. Au lendemain de l'annonce de 3,2 % d'augmentation annuelle du prix des billets de train, plusieurs associations ont réclamé, mercredi 28 décembre, des "tarifs plus accessibles" pour les trains Intercités, qui sont plus lents que les TGV. Et les organisations syndicales leur ont emboîté le pas.

• Les syndicats accusent le gouvernement

SUD Rail n'y va pas par quatre chemins : selon lui, le gouvernement est "le premier responsable" de cette hausse des prix. "Cette augmentation intervient dans un contexte difficile pour des millions de salariés, chômeurs, retraités, jeunes en formation", regrette le syndicat.

Pour la CGT cheminots, la direction de la SNCF tente "de faire avaler la pilule de la politique d'austérité gouvernementale et de la déréglementation tarifaire injuste, qui favorise les plus aisés".

• Des usagers pris pour "des vaches à lait"

L'annonce de la SNCF est également loin de satisfaire ses clients. Sur France Info, le porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) Willy Colin évoque une "double peine" pour les usagers, traités "comme des vaches à lait", et déjà minés par "un service qui se dégrade" et le Big Bang des horaires, effectué le 11 décembre. 

Sur RTL, Jean-Claude Delarue, le président de la Fédération des usagers des transports et des services publics, s'indigne de la "hausse de 12 %" sur quatre ans des tarifs de la SNCF. Il regrette que cette augmentation ne s'accompagne pas d'une amélioration de "la qualité du service".

• 60 centimes d'euros d'augmentation, en moyenne

La répercussion de cette mesure représentera "une augmentation moyenne de 60 centimes d'euros [par billet] pour les voyageurs TGV", selon la compagnie ferroviaire. Cette hausse s'explique pour près de la moitié par le relèvement du taux réduit de la TVA de 5,5 % à 7 %, décidé par le gouvernement. Le reste est imputable à l'ajustement tarifaire voulu par la SNCF, en raison de l'inflation. 

• Les conséquences pour les usagers

La SNCF a promis de geler les prix des réservations pour les abonnements "forfaits", valables pour les voyageurs prenant tous les jours le TGV, ainsi que pour les abonnements étudiants, élèves et apprentis.

Enfin, une bonne nouvelle pour les amateurs de Prem's, ces billets moins chers réservés très à l'avance : quatre tarifs pivots de 15, 20, 25 et 30 euros seront instaurés. Des trajets comme Paris-Lille, Paris-Lyon, Paris-Marseille ou Paris-Nancy seront ainsi moins chers.