Les soirées "bunga bunga" ? Des "dîners élégants", répond Berlusconi
L'ex-chef du gouvernement italien était présent pour la première fois vendredi, à Milan, à une audience du procès Rubygate. Il a dénonce "une opération médiatique de diffamation".
Silvio Berlusconi défend ses soirées "bunga bunga". L'ex-chef du gouvernement italien était présent pour la première fois vendredi 20 avril, à Milan, lors d'une audience du procès Rubygate.
Interrogé sur ces fameuses soirées organisées chez lui et dépeintes comme orgiaques, le Cavaliere a rétorqué qu'il ne s'agissait que des "compétitions de 'burlesque'", style french cancan. Le magnat italien, accusé dans cette affaire d'avoir rémunéré les services sexuels d'une mineure d'origine marocaine, surnommée Ruby et d'abus de pouvoir, a toujours nié avoir participé à des fêtes débridées avec des prostituées.
Une atmosphère de "sérénité, de sympathie et d'entrain"
Silvio Berlusconi participait donc à des "dîners élégants", les jeunes filles "s'entraînaient pour des spectacles de burlesque" dans un local qui était "l'ancienne discothèque de [ses] enfants", dans une atmosphère de "sérénité, de sympathie et d'entrain", s'est-il défendu lors d'une pause du procès, entamé depuis avril 2011, et auquel il assistait pour la première fois.
Lundi, Imane Fadil, une jeune mannequin marocaine citée par l'accusation, a livré devant la Cour des détails croustillants sur les jeux sexuels auxquels se livraient les participantes aux soirées ayant pour cadre la luxueuse villa de Silvio Berlusconi à Arcore, près de Milan. Elle a notamment décrit "une performance" de deux femmes, dont Nicole Minetti, ex-hygiéniste dentaire de Silvio Berlusconi devenue conseillère régionale en Lombardie, qui l'avait laissée "déconcertée et mal à l'aise".
Berlusconi dénonce un "procès inutile"
Habillées comme des religieuses, les deux femmes avaient effectué un ballet sexy dans la salle du "bunga-bunga" avant un strip-tease, jusqu'à se retrouver en "lingerie intime", selon Imane Fadil.
Vendredi, Silvio Berlusconi a dénoncé une nouvelle fois la tenue de ce procès, affirmant être "venu assister à cette comédie, une grande opération médiatique de diffamation". Il a qualifié son jugement de "procès inutile" et de "scandale" l'utilisation d'argent public pour le financer.
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