Les utilisateurs du navigateur d'Apple espionnés par Google
Le groupe internet a surveillé et enregistré illégalement les habitudes de navigation de millions d'utilisateurs de Safari, pour vendre de la publicité.
Le groupe internet Google a espionné les internautes naviguant sur le web à partir de Safari, le navigateur d'Apple, en toute illégalité, a rapporté jeudi 16 février le Wall Street Journal (article payant en anglais). Une fois contacté par le quotidien financier, Google a désactivé cette fonction. En plus d'équiper les ordinateurs Mac, Safari est le navigateur internet le plus utilisé sur les téléphones multifonctions, grâce au succès de l'iPhone.
Le géant américain et d'autres entreprises de publicité ont utilisé des codes de programmation spéciaux pour surveiller et enregistrer les habitudes de navigation de millions d'utilisateurs. Safari est pourtant conçu pour empêcher de telles intrusions, a souligné le Wall Street Journal.
Google s'est néanmoins défendu d'avoir violé la vie privée des internautes : "ces 'cookies' (fichiers témoins) ne collectent pas d'informations personnelles", a fait valoir le leader des moteurs de recherche. "Nous sommes en train de travailler à faire cesser" cette pratique, a dit de son côté un responsable d'Apple. Cette atteinte à la vie privée a été décelée par un chercheur de l'université de Stanford, Jonathan Mayer. Elle a été confirmée de manière indépendante par un ingénieur consulté par le Wall Street Journal, Ashkan Soltani.
Google paie des utilisateurs pour les espionner
La firme de Mountain View a récolté des informations de certains internautes à leur insu. Mais elle le fait aussi avec des internautes qu'elle paie exprès pour cela. Google a lancé un panel d'utilisateurs qui sont rémunérés en échange d'une surveillance de (toutes ?) leurs données de surf. La justification du groupe : "aidez-nous à rendre Google meilleur", écrit-il sur son site (article en anglais). La rétribution s'élève à 25 dollars en bons d'achat.
Le Huffington Post (article en anglais) est particulièrement critique sur le projet, écrivant que "Google rémunérera les personnes qui lui abandonneront leur vie privée". Le site français reflets.info dénonce, lui, l'opacité de l'opération.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.