Liliane Bettencourt demande à être placée sous curatelle renforcée
L'héritière de L'Oréal qui conteste son placement sous la tutelle de sa fille Françoise et de ses deux petits-fils demande à la justice d'être placée sur "curatelle renforcée".
Après avoir perdu une bataille contre sa fille, Liliane Bettencourt tente de reprendre la main. L'héritière de L'Oréal, qui conteste son placement sous la tutelle de sa fille Françoise et de ses deux petits-fils, va demander à la justice d'être placée sous curatelle renforcée, un régime de protection moins contraignant, indique dimanche 4 décembre son avocat.
"Nous allons demander une curatelle renforcée" lors d'une audience prévue le 14 décembre devant la Cour d'appel de Versailles, précise maître Jean-René Farthouat, confirmant une information du Journal du Dimanche. Son avocat n'a en revanche pas certifié que la fille du fondateur de L'Oréal âgée de 89 ans souhaitait faire de son petit-fils aîné Jean-Victor, 25 ans, son seul curateur.
Pourquoi ce nouveau rebondissement ?
Après des années de tension entre Liliane Bettencourt et sa fille, la juge des tutelles de Courbevoie avait décidé à la mi-octobre de placer la 3e fortune de France sous la tutelle - plus haute protection judiciaire - de plusieurs membres de sa famille, en se fondant notamment sur "l'altération" de ses facultés mentales. Les tuteurs désignés étaient sa fille Françoise Meyers-Bettencourt et ses deux petits-fils.
Aux termes de cette décision, l'un d'eux, Jean-Victor Meyers est chargé d'assister sa grand-mère dans sa vie quotidienne et partage avec sa mère Françoise et son frère Nicolas l'autorité judiciaire sur un patrimoine colossal et compliqué à gérer. Liliane Bettencourt avait alors fait appel de cette décision qui l'oblige théoriquement à être représentée dans "tous les actes nécessaires à la gestion de son patrimoine" et qui l'empêche d'engager des dépenses de "son propre chef", selon les textes en vigueur.
Qu'est-ce qu'une curatelle renforcée ?
Avec une curatelle renforcée, Liliane Bettencourt conserverait "un certain regard" sur ses activités économiques, a estimé maître Farthouat. Contrairement à la tutelle, la curatelle renforcée signifie que la personne protégée a "besoin d'être conseillée ou contrôlée" mais qu'elle n'est pas "hors d'état d'agir elle-même", selon la loi.
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