Maïs OGM : NKM promet un nouveau moratoire avant fin février
Des militants anti-OGM ont investi, à l'aube, un site de Monsanto dans l'Aude, pour demander une clause de sauvegarde. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, leur a répondu que le Mon 810 serait interdit d'ici à la fin février.
Pour les anti-OGM, la situation n'a que trop duré. Depuis que la "clause de sauvegarde" a été invalidée l'an dernier par la Cour européenne de justice et en décembre par le Conseil d'Etat, le maïs transgénique fabriqué par le géant Monsanto n'est juridiquement plus interdit.
Une centaine de militants ont donc investi à l'aube, lundi 23 janvier, un site de la firme américaine, à Trèbes, dans l'Aude, et ont vidé des sacs de maïs OGM. Les protestataires exigent qu'une date soit fixée par les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie pour la prise d'un "arrêté d'interdiction de cession, de circulation, et de mise en culture" du maïs OGM. Les ministres "ont fait des déclarations en ce sens il y a deux mois, mais on ne voit rien venir", déplore Jean Sabench, de la Confédération paysanne.
Interrogée à ce sujet, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a de nouveau assuré que la mise en culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 serait interdite par une nouvelle clause de sauvegarde. Le gouvernement la prendra "avant la fin février", juste avant les semailles, a-t-elle précisé.
Couper l'herbe sous le pied de la Commission européenne
Selon elle, rien ne sert "de la prendre trop tôt". Au contraire, adopter cette clause juste avant les semailles serait une manœuvre "pour que la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause", a-t-elle expliqué.
La ministre a précisé que la nouvelle clause "sera construite sur la base d'études sorties en 2009 et 2010", car l'annulation de la précédente se basait sur des études datant de 2008. Selon elle, "toutes les dernières études sur le Mon 810 confirmaient plutôt notre position, notamment sur les organismes qui ne sont pas ciblés par la toxine du Mon 810 et qui en sont quand même victimes."
S'adressant aux agriculteurs qui seraient tentés de se procurer du maïs transgénique de Monsanto, la ministre prévient : "Nous nous opposerons à la culture du Mon 810, donc ce n'est pas la peine d'acheter des semences de Mon 810."
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