Mali. Hollande demande une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU
Le Mali a demandé une "force de stabilisation" pour reconquérir le Nord du pays. La France n'interviendrait pas directement.
MALI - La France veut accélérer les choses. François Hollande a demandé, mercredi 26 septembre, une convocation rapide du Conseil de sécurité de l'ONU pour examiner la demande du Mali d'autoriser une intervention militaire africaine pour reconquérir le nord, occupé par des islamistes. "La France demande au plus vite une nouvelle convocation du Conseil de sécurité de l'ONU" pour examiner la demande malienne, a-t-il déclaré lors d'une réunion consacrée à la crise sahélienne, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Le 24 septembre, le président malien et son Premier ministre ont officiellement demandé, dans une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, une résolution du Conseil de sécurité autorisant "l'intervention d'une force militaire internationale afin d'aider l'armée malienne à reconquérir les régions du Nord occupées". L'annonce, signée du ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, n'a pas été laissée au hasard. Elle a été faite à New York, à quelques jours de cette réunion sur le Sahel.
Chaos au Nord-Mali
Le Mali est en proie à une situation chaotique depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, à Bamako. La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et les groupes islamistes armés alliés de la branche maghrébine d'Al-Qaïda ont pris le contrôle du nord du pays, réclamant l'indépendance de la région.
Mais les islamistes ont rapidement pris le dessus sur les indépendantistes touareg et les ont évincés du pouvoir. Les deux groupes ont des objectifs très différents : le MNLA se proclame laïc et veut l'indépendance de la région de l'Azawad (le nord du Mali), alors que les islamistes prônent l'application de la charia (la loi islamique) dans tout le Mali.
Pour autant, il est exclu que des troupes françaises interviennent au sol, a assuré Laurent Fabius, qui a démenti par ailleurs que des membres des forces spéciales françaises soient déjà en action sur le terrain. "Ce serait une faute d'être en première ligne parce que ce sont les Africains qui doivent régler leurs affaires en Afrique", a-t-il souligné, répétant cependant que la France pourrait avoir un rôle de "facilitateur".
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